Pour la vingtième édition du festival Rio Loco, la soirée de samedi est consacrée à la scène Occitane. Les figures incontournables de la musique occitane actuelle, les groupes marseillais Lo còr de la Plana, Dupain et Massilia sound system se succéderont sur la scène du Pont-Neuf.
Bien plus que cinq coffres de voix, Lo còr de la Plana ce sont aussi cinq paires de pieds et de mains qui battent la mesure sur des textes du répertoire traditionnel et des chants engagés. A l’occasion de Rio Loco, le chœur polyphonique invite sur scène trois chanteuses du groupe italien Assurd pour présenter, le temps de quelques morceaux leur création commune Ve Zou Via.
Les musiciens de Dupain livreront leur art brut musical où se mêlent vielle à roue, chants et percussions dans des sonorités envoûtantes. Ils présenteront leur dernier album Sòrga, sorti le mois dernier, pour lequel ils se sont inspirés de la traduction en occitan par Enric Espieu, d’un recueil de Maxence Bernheim de Villers. Touchés par la « belle et douloureuse force poétique » de ces textes, ils revendiquent à travers une identité culturelle et linguistique plurielle une invitation à l’imaginaire.
Le « commando fada » de Massilia sound system, qui a fêté ses trente ans à l’automne dernier, sera aussi de la fête. Le collectif marseillais engagé est toujours déterminé à mettre le « òai » pour le plus grand bonheur d’un public fidèle et intergénérationnel. Aïoli.
Le même soir, sur la scène village, Guillaume Lopez et Artús.
Chanteur et poly-instrumentiste, Guillaume Lopez présentera sa création « Médin’aqui » sur la scène village, accompagné de quatre musiciens et de la chanteuse Amine Tilioua. Cette récente création est le fruit d’un métissage entre la musique andalouse de ses origines et de celle des pays d’Oc, servie par la rencontre de différents styles comme le jazz, la musette ou encore le chaâbi.
Issu de l’école Joan Francés Tisnèr et friand d’expérimentations sonores, le groupe Artús (ex-Familha Artús) travaille à partir du patrimoine immatériel gascon, revisite la musique traditionnelle pour un résultat surprenant. Entre dark folk et rock progressif ils jouent et chantent, en occitan, sans concessions et en étant le plus sincère, leur devise est « jogam ço qu’èm », nous jouons ce que nous sommes.
Anna An Duigou
