Philippe Busquets fabrique le « Locoson » de Toulouse

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photo/PB

Auteur-compositeur, percussionniste, chanteur, artiste peintre… Philippe Busquets met tout son talent en oeuvre pour animer un projet Salsa hors du commun. Son dernier Opus « Locoson » de 7 titres disponible en vinyle et le clip hommage à Stevie Wonder à la sauce toulousaine valent déjà un grand détour.

 

Dans son album aux couleurs Salsa- jazzy Philippe Busquets manie la langue de Molière comme celle de Cervantes avec autant de bonheur, sa voix légèrement érraillée mais toujours juste nous attire vers ses mots, vers son univers surréaliste et poétique. Une finesse que l’on ressent d’emblée en écoutant le titre «  Au dessus des nuages » inspiré par le monde du rêve, un thème très présent dans la création de Philippe Busquets. « Pour moi mes inspirations sont nombreuses, j’aime bien par exemple aborder tout ce qui est de l’ordre de l’impossible tout en me concentrant de plus en plus sur l’évolution de mon propre langage ». Surréaliste, mais aussi un brin provocateur et plus direct sur le morceau « Les cons » l’artiste avoue également avoir besoin de dire parfois les choses sans filtre et s’en amuse. « On est tous parfois un peu con il faut bien se l’avouer, on est aussi souvent le con d’un autre et surtout à Toulouse con ! ». Venu à l’écriture grâce à la musique et parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même Philippe Busquets a d’abord abordé son travail en rythme. « J’ai commencé par le tambour, les congas plus exactement en prenant des cours avec de grands maitres de la percu dès l’âge de 16 ans. Je suis venu au chant par le carnaval en combinant percus et chant et plus tard, fort de tout ça j’ai eu envie de composer et d’interpréter mes propres morceaux ». A la fois chanteur et percussionniste sur le projet « Locoson » l’artiste livre en live une partition dès plus complexe, comme sur un fil. « Ce n’est pas toujours évident de chanter et de jouer des percus en même temps car il faut avoir beaucoup d’influx pour les percussions tout en étant le plus juste possible au niveau de la voix », explique t-il.

 

 

Un collectif modulable

Entouré bien souvent par la crème des musiciens toulousains issus de la scène Salsa voire de celle du Jazz ou bien encore du funk, Philippe Busquets a su fédérer autour de son projet un grand nombre d’artistes. « Bien souvent on joue en trio mais on peut se retrouver à 8 ou à 10 comme cela nous est arrivé quand on a joué à Vic Fezensac ». Présents dans l’épicentre de la salsa comme au centre culturel des Mazades ou à l’espace St Cyprien l’artiste et ses amis ont joué plus de 160 fois le projet « Locoson » depuis sa création…une production que l’on peut désormais écouter et télécharger sur Deezer… c’est Loco non ?

 

https://www.facebook.com/felipe.busquetstrias

Pierre jean Gonzalez