« Il est important que les parents aient confiance en l’enseignant »

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Benjamin Chémouny, professeur des écoles à Toulouse. Photo / Crédit Benjamin Chémouny

Après « Agir et communiquer avec les élèves » écrit en 2011, Benjamin Chémouny, professeur des écoles à Toulouse, fait paraître un nouvel ouvrage intitulé « Communiquer avec les parents, pour la réussite des élèves ». Adressé aux enseignants, le livre propose une liste d’approches pour favoriser les relations avec les parents.

 

Toulouse Infos : Dans quel but avez-vous écrit cet ouvrage ?

Benjamin Chémouny: Mon objectif est de favoriser la communication entre l’enseignant et les parents. Je pense que cette relation est essentielle pour tout le monde. Il est important que les parents soient rassurés et qu’ils aient confiance dans l’enseignement. Si ce ne n’est pas le cas, l’enfant risque de ressentir ce même recul et cela va avoir des effets sur sa scolarité. Au contraire, si les parents acquièrent cette confiance, l’enfant va se sentir plus à l’aise et va vouloir apprendre.

TI : C’est quelque chose que vous avez vu ou vécu en tant que professeur des écoles ?

BC: Oui, clairement. Je travaillais avant dans un quartier plus en difficulté, et il arrivait que, lors de rencontres, les parents soient agressifs. Non pas contre l’enseignant en particulier, c’est juste qu’ils sont pris d’inquiétude vis-à-vis de leur enfant et de leur avenir. Aujourd’hui, je travaille à l’école élémentaire Monge, à Toulouse, qui est beaucoup plus calme avec moins d’échec scolaire, mais j’y retrouve aussi une inquiétude chez les parents. Étant en charge de classes de CP-CE1, j’essaye de les rassurer en ce qui concerne l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Les parents sont très soucieux à ce propos et ont besoin d’être convaincus. Mon ouvrage s’adresse du coup aux enseignants pour leur conseiller des méthodes d’approches relationnelles.

TI : Quels genres de conseil donnez-vous ?

BC: En fait, tout simplement, je passe en revue des situations, qu’elles soient orales ou écrites. Pour chacune d’elles découle une liste pratique d’approche avec les parents. Mais je n’ai pas de « recette miracle » à offrir. L’idée est de planifier des étapes relationnelles avec les parents, et de mettre de l’huile dans les rouages.

TI : Votre ouvrage est-il semblable à celui que vous avez écrit en 2011, « Agir et communiquer avec les élèves » ?

BC: Dans la forme et dans l’idée, c’est exactement la même chose. Je m’adressais aux enseignants et proposais des solutions dans des situations avec les élèves. Je prévois d’écrire un troisième ouvrage, très prochainement. Il ne sera pas adressé aux enseignants, mais justement aux parents, et l’approche relationnelle qu’ils peuvent avoir avec leur enfant et le milieu éducatif.

TI : Une question plus d’actualité, comment ont été vécus les nouveaux rythmes scolaires par le corps enseignant et les parents ?

BC: À Monge, et à Toulouse en général, nous faisions déjà cours 3 mercredis sur 4. Du coup, les ajustements ont été mineurs, si ce n’est les changements d’horaires des animateurs. Mais les parents ne sont pas remontés jusqu’à nous et ne semblent pas être dérangés par les nouveaux rythmes scolaires. Auquel cas, nous serons à l’écoute.

 

Propos recueillis par Nicolas Drusian