Le Metronum à la recherche des futurs Nougaro

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Le Metronum, espace dédié à la création et à la diffusion des musiques actuelles. Photo / CTI

Compte tenu du « succès du Metronum », à la fois salle de spectacle et lieu de travail, la programmation de la saison 2014-2015 s’annonce chargée. Le complexe compte accueillir plus de concerts que prévu, et continue de se développer pour favoriser « l’accompagnement du mouvement musical ».

 

Depuis son ouverture en janvier 2014, la salle de spectacle le Metronum a accueilli plus de 25 000 spectateurs. « C’est un miracle que ce lieu ait surgi ! », s’enthousiasme Hervé Bordier, directeur du pôle des Musiques actuelles à la mairie de Toulouse. Pour la saison 2014-2015, le Metronum a programmé 80 concerts, alors « qu’il ne devait y en avoir que 60 normalement ». « Cela fait 10 à 14 concerts par mois. On ne peut pas aller au-delà pour l’instant, surtout que nous voulons laisser de la place à d’autres lieux. Nous n’avons pas un esprit de concurrence », déclare Soufiane Djaffer, responsable du Metronum. La salle de spectacle peut aussi compter sur sa « music box » de 200 places, où est déjà attendue « une quarantaine de concerts ».

« Nous voulons faire du Metronum un pôle de ressources et de rencontres pour éveiller les curiosités », souligne Soufiane Djaffer. « L’objectif est de trouver un équilibre entre les artistes émergents et locaux ». Dans un rôle de « défricheur », le Metronum entend favoriser « le décloisonnement artistique ». Tous les genres de musiques sont conviés, « que ce soit da la pop, du punk, ou du hard rock ». « J’ai envie de voir quels seront les Nougaro de Toulouse dans 10 ou 15 ans », déclare Hervé Bordier. « Nous avons le souhait que cette salle serve la génération qui arrive».

 

Le Metronum : « aussi un lieu de travail »

Dans une volonté « d’accompagnement du mouvement musical », le complexe possède trois studios de répétitions, un studio d’enregistrement, ainsi qu’un cluster, « Ma Sphère », composé de 14 acteurs de la filière musicale. « Cela va permettre de créer et d’accueillir des évènements professionnels, des salons ou des rencontres, mais cela va aussi ouvrir des dispositifs d’accompagnement pour les jeunes », précise Soufiane Djaffer. Un centre de ressource existe également pour répondre aux questionnements « des professionnels et des artistes en devenir », termine le responsable.

 

Article de Nicolas Drusian