Groland : « Les politiques sont nos DRH et notre gagne-pain »

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Christophe Salengro (à gauche) et Benoit Delépine, les deux trublions de l’émission Groland. Photo / Crédit François Nys

Après s’être installée à Toulouse à l’occasion de la 3e édition du festival Fifigrot, l’équipe de Groland a « encore la rage » et compte bien continuer à répandre un « esprit déchainé de révolte et de pitrerie » partout où elle passe.

 

Pendant une semaine, Toulouse a été conquis par l’équipe de Groland et son festival international du film grolandais. « C’est toujours un bonheur de venir ici car l’ambiance est hyper agréable », souligne Benoit Delépine acteur et auteur des émissions Groland. « C’est fou comme il y a beaucoup de jeunes ici ! Ils partagent bien l’esprit grolandais ! Ce n’est pas le cas de tout le monde ». L’équipe s’avoue tout de même « surprise » de ne « pas avoir eu trop d’ennuis avec la mairie de Toulouse ». « La droite ne comprend pas ce qu’on fait, donc elle nous laisse faire ! », s’amuse Benoit Delépine.

« C’est toujours un grand plaisir de jouer à Groland et de trouver de nouvelles idées pour s’amuser », déclare Christophe Salengro, comédien et président de l’émission Groland. « On a toujours la rage et plein de projets en tête, à commencer par le tournage d’un téléfilm, qui sera diffusé sur Canal+ en fin d’année ». La production compte bien continuer de « faire la guerre » à leur « ennemi favori qui est l’imbécillité », à coups « d’entartage ». « Nous sommes en train de travailler sur une mitraillette à fromage blanc et une tartapulte qui peut tirer jusqu’à 35 mètres ! », rit Christophe Salengro. « Nous savons déjà qui est en tête de liste, nous pouvons partir en guerre à tout moment ! ».

 

Groland : Un « combat politique »

Groland, son pays imaginaire et son émission parodique de l’actualité existent depuis 1992, et l’équipe n’est pas « encore lassée de faire les pitres et de dénoncer les pays voisins ». « Les politiques sont nos DRH et notre gagne-pain », ironise Benoit Delépine. « Faut dire qu’on aime s’empiffrer avec ce qu’ils nous servent ». Une équipe qui ne serait pas « allée aussi loin » sans « le public derrière eux qui veut continuer de prendre part au combat politique », termine le président.

 

Article de Nicolas Drusian