Toulouse « aimée » grâce à sa « dynamique et son bon vivre instinctif »

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Erik Orsenna (à gauche), écrivain et membre de l’Académie Française aux côtés de Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse. Photo / CTI

Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie Française, s’affiche aux côtés du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc pour une « promenade de problématiques » autour du concept de « bonne ville ».

 

« J’ai l’occasion de visiter et d’observer de nombreuses villes en France et à l’étranger et ça m’a amené à me questionner sur l’institution et ce qui permet de mieux vivre », témoigne Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie Française. L’écrivain différencie alors les « bonnes villes » et « leur inverse, qui sont tristes et sans activités » grâce à plusieurs caractéristiques comme l’efficacité des services, l’attractivité (essentiellement de l’emploi) ainsi que « l’harmonie et le métissage ». « Ce détail se développe avec la capacité de mobilité, sans quoi le métissage de la population et des générations serait difficile ». En ce qui concerne Toulouse, c’est une ville « aimée » d’Erik Orsenna, grâce à sa « dynamique et son bon vivre instinctif ». « Cela est dû aussi à la fierté d’être Toulousain, et cela influe sur l’efficacité économique ».

« L’évolution » d’une ville, « l’élaboration de projets » est également ce qui permet d’améliorer le « bon vivre ». « Ce n’est pas parce qu’une ville est belle que c’est gagné d’avance, car il y a un risque de se transformer en musée ». Pour cause principale, l’écrivain observe une compétitivité entre les villes de plus en plus « sauvage », mais pas moins « intéressante ». « Elles m’apparaissent toutes comme des personnages uniques qui se battent pour maîtriser leur domaine et en découvrir de nouveaux ».

 

« Le rôle de la mairie est de créer un équilibre »

Alors que chaque année les villes « dévorent de l’espace et s’étendent », Erik Orsenna serait « amusé et curieux d’assister à un salon de la densification intelligente », car « l’extension risque de créer des déséquilibres ». Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, confirme cela en évoquant les nouveaux quartiers au-delà de Borderouge, alors que « n’ont pas suivi les constructions d’écoles aux alentours ». « Dans une volonté d’équilibre et une démarche pragmatique, je tiens aussi à conserver les grands projets structurants qu’avait entrepris la précédente municipalité », termine l’édile.

 

Article de Nicolas Drusian