French Tech : Toulouse veut « attirer des entreprises comme Google ou Amazon »

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De gauche à droite : Marie-Pierre Gleizes, professeur à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse, Mireille Garcia, vice-présidente du Sicoval et Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole. Photo / CTI

L’écosystème numérique toulousain est candidat pour être labellisé « French Tech », une initiative de l’Etat pour favoriser le développement des entreprises de ce secteur. Ne reste plus qu’à rendre l’activité toulousaine la « plus attrayante et dynamique » possible pour acquérir le label.

 

Forte de 2 000 entreprises numériques qui génèrent environ 38 500 emplois, Toulouse souhaite « évoluer » dans ce domaine. Pour cela, la ville est candidate à la labellisation « French Tech », un projet engagé par l’État pour accompagner les entreprises du numérique. Répondent à l’appel à projets les grands groupes, les PME, ETI et start-ups, avec le soutien des acteurs publics locaux tels que Toulouse Métropole, le Sicoval, la Région, ou la CCI. « Toulouse a tous les atouts nécessaires pour réussir », assure Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge de l’économie numérique. « Notre territoire est une véritable pépite pour la recherche, mais il manque le financement. Une labellisation permettrait de combler ce problème ». En effet, les petites start-ups prometteuses « recevraient des accélérateurs publics ou privés » pour les aider à se « développer sur le plan national et international ». « Ça va rendre le territoire plus attrayant et plus dynamique », explique Mireille Garcia, vice-présidente du Sicoval déléguée à la politique d’animation et de promotion de l’économique du territoire. « Toulouse pourra alors attirer des investisseurs et d’autres start-ups innovantes. Cela va créer de l’emploi, augmenter les levées de fonds ou encore soutenir les expérimentations ». À plus long terme, Toulouse a l’ambition de « devenir un leader européen ». « Nous voulons attirer des entreprises comme Google ou Amazon, entre autres, et qu’ils utilisent les outils à disposition pour créer de l’innovation à Toulouse ».

 

Les étapes de la labellisation « French Tech »

« Ce sont les entreprises qui portent la candidature », explique Bertrand Serp. « Elles ont notre soutien, mais ce sont elles qui investissent ». Les acteurs publics locaux ont alors un rôle « de facilitateurs » pour promouvoir les « atouts de Toulouse ». Le 21 juillet dernier a été envoyé le dossier de candidature pour espérer être labellisé, et fin octobre se tiendront « les premières visites pour évaluer les capacités et le dynamisme du territoire ». Un diagnostic qui n’est pas définitif puisqu’en cas de refus, « nous pouvons en refaire un et procéder ainsi à plusieurs allers-retours », termine Bertrand Serp.

 

Article de Nicolas Drusian