Un atelier pour apprendre à maîtriser son budget

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CRIJ de Toulouse. Photo / CTI

Une fois par mois, l’association « Finance et pédagogie » intervient au CRIJ pour informer les jeunes sur les réalités de l’argent. Un atelier qui donne quelques astuces pour gérer ses dépenses.

 

« Un Français sur deux ne fait pas de budget et un Français sur trois jette ses relevés bancaires à la poubelle. Parmi ces personnes, beaucoup sont en difficultées », souligne Christian Lagente, membre de l’association Finance et pédagogie qui anime des ateliers de discussion et d’explication tous les mois au CRIJ de Toulouse. Simon, étudiant en Master 2 de neuroscience, avoue en faire partie. « J’ai approché la ligne rouge. Je suis venu à cet atelier pour trouver des astuces et mieux m’organiser financièrement ». Tout comme Simon, un jeune sur quatre a des problèmes d’argent selon une enquête d’AXA de 2014. Une enquête dont se sert Christian Lagente pour illustrer son atelier. « Faire un relevé de compte permet de mieux se gérer et d’éviter les mauvaises surprises. Sans une prévision de budget, il est difficile d’anticiper ses dépenses », prévient cet ancien banquier. Un « bon réflexe » à prendre le plus tôt possible, comme pour Laetitia, qui « n’est pas encore totalement indépendante », mais qui est venue « s’informer ».

 

Rester proche de sa banque

Pour illustrer ses propos, Christian Lagente compare les options qu’avaient les jeunes il y a 40 ans, et celles qu’ils ont aujourd’hui. « Avant, c’était mal vu de faire un prêt, aujourd’hui ce n’est plus une honte ». Les banques proposent justement des taux intéressants « car elles misent sur la réussite de la jeunesse, et espèrent qu’elle devienne une clientèle fidèle ». Mais le conseil sur lequel insiste Christian Lagente est « de rencontrer au moins une fois son banquier ». « Dans le métier, on s’occupe en moyenne de 300 clients, et on ne les connait pas tous. Si vous rencontrez votre banquier, il se souviendra de vous ». Cela, d’après l’intervenant, lui permettrait de « se faire une idée de la personnalité du jeune », et de savoir s’il « prend le risque de payer si la situation financière tourne mal ». « Celui qui gère votre argent est humain lui aussi », termine Christian Lagente.

 

Article de Nicolas Drusian