Le festival électro alternativ fête ses 10 ans

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Image d’illustration. Photo / Crédit festival électro alternativ

Depuis mercredi et jusqu’au 21 septembre, Toulouse va battre au rythme de la musique électro. En effet, pour la 10ème année consécutive, le festival électro alternativ va investir des lieux conventionnels tels que la Dynamo ou le Bikini mais également insolites comme le musée des Abattoirs. Rencontre avec Karim Guerch, directeur du festival.

 

Toulouse Infos : Cette édition 2014 débute par un concert du groupe Bonobo et d’autres artistes de renoms sont également programmés, vous attendez-vous à une augmentation de la fréquentation cette année ?

Karim Guerch : Pour cette édition 2014, il va y avoir plus de soirées, donc il y aura plus de monde. Mais ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité. Notre objectif est d’offrir un bon divertissement, d’organiser des concerts et des évènements de qualités. Chaque année nous avons un meilleur contenu. Ça va s’améliorer encore et encore. Le festival électro alternativ sera un succès si nous remplissons les objectifs que nous nous sommes fixés.

TI : Quels sont les atouts de la musique électronique, aujourd’hui ? Que voulez-vous faire découvrir à travers elle ?

KG : Quand on me dit «électro», je pense à un adolescent qui entre dans l’âge adulte. Malheureusement, c’est un art contemporain encore sous-représenté aujourd’hui mais qui est en progression. Dans les années 80-90, la musique électronique était vue comme un moyen d’expression mineur. Maintenant, cet art a gagné en esthétique et en originalité et nous voulons le faire découvrir pour casser les idées préconçues de la musique mono-beat sur laquelle danse les jeunes toute la nuit. L’atout de l’électro, c’est justement sa diversité extrêmement riche, qui propose alors des choses très intéressantes. Aujourd’hui, nous nous battons pour la reconnaissance de la musique électronique, et pour obtenir des aides, des accompagnements, des subventions, pour qu’elle se développe.

 

Le festival se clôturera au musée des Abattoirs

 

TI : Pendant 3 semaines, le festival va se déplacer dans des lieux emblématiques de la vie culturelle toulousaine. Comment avez-vous choisi ces lieux ?

KG : La plupart s’imposent d’eux-mêmes. Je pense au Bikini ou à la Dynamo qui sont des lieux que nous avons l’habitude de côtoyer. Ce qui est inédit, c’est notamment le musée des Abattoirs, où se clôturera le festival. Nous avons décidé de cet endroit pour deux raisons. Premièrement, pour son rôle symbolique, et la volonté de renouer avec l’histoire dans un lieu où se trouve la genèse de l’art contemporain. Et puis, une partie du concert pourra se dérouler en extérieur. Il y aura plus de places, et puis le festival sera visible. Cela donne l’opportunité aux familles de venir découvrir la musique électronique.

TI : Une 11ème édition est-elle prévue ? L’association REG@RTS a-t-elle d’autres projets pour cette année et celle à venir ?

KG : Bien sûr que la 11ème édition va avoir lieu. Des idées sont déjà en discussions pour plusieurs années à venir et nous continuerons le plus longtemps possible ! REG@RTS est actuellement sollicité ou en co-production avec d’autres concerts dans la région. Concernant le festival électro alternativ, nous sommes toujours en train de chercher des financements et des partenariats. On se donne 3 ans pour arriver à s’étendre dans d’autres villes, et aussi à l’étranger.

 

Propos recueillis par Nicolas Drusian