Devoir de mémoire au musée départemental de la résistance et de la déportation

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Musée départemental de la résistance. Photo / CTI

Inauguré le 19 Août 1994, le musée départemental de la résistance et de la déportation retrace les moments les plus sombres de la seconde guerre mondiale dans la région. Fondé et animé par des acteurs du conflit, l’établissement entretient le devoir de mémoire grâce à sa collection permanente.


L’histoire du musée débute en 1973, quand médaillés et combattants volontaires de la résistance se réunissent et louent un local rue Villaudric afin d’entreposer documents et matériels. Ils s’installent ensuite entre 1977 et 1982 dans l’ancienne prison militaire Furgole, lieu où de nombreux résistants furent emprisonnés et maltraités. Entre 1982 et 1994, le musée est implanté dans une école désaffectée rue Achille Viadieu.

À partir de 1990, l’établissement passe sous direction du département, et en 1994, est inauguré le musée actuel. Il se trouve aux allées des Demoiselles dans une ancienne maison de maître.

 

Comprendre le passée pour mieux envisager l’avenir

Le musée comprend deux parties. Au premier étage, on trouve un espace réservé aux expositions temporaires. Elles peuvent porter sur des thèmes précis pour approfondir la collection permanente ou s’élargir vers des sujets plus contemporains. Du 18 Mai au 28 Octobre, c’est l’association Amnesty International qui est à l’honneur.

C’est au deuxième étage que l’exposition permanente prend ses quartiers. Elle se divise en deux salles. La première porte sur l’histoire et l’évolution de la résistance, de la montée des fascismes à la libération. Elle se compose de documents photographiques et manuscrits ainsi que d’objets marquants, comme par exemple des mitraillettes ou des transistors. La deuxième salle est elle consacrée à la déportation et au sort réservé aux prisonniers. On y trouve des vêtements ou encore des œuvres d’art réalisés par les déportés durant leur internement. La grande majorité des objets présentés dans le musée est le fruit de don fait par les fondateurs ou par des particuliers.

Soucieux de transmettre cette mémoire de la guerre aux plus jeunes, l’établissement œuvre énormément auprès des écoles de la région. Elle organise des visites avec d’anciens résistants et aide les participants au « concours de la résistance ».  Il s’agit d’une épreuve nationale mise en place pour les collégiens et lycéens où ils doivent répondre à un sujet précis. Le thème de l’année 2012 est « résister dans les camps ».

 

Romain Lorenzo