Devoir de mémoire et recueillement au Monument de la résistance

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Construit en face des anciens locaux de la Gestapo, l’édifice des allées Frédéric Mistral est à la fois un monument et un mémorial en l’honneur de la résistance toulousaine. Du lundi au Vendredi, il est accessible gratuitement entre 10h et 17h.

 

La grande sculpture des allées Frédéric Mistral n’est pas qu’un simple monument, elle sert aussi de mémorial de la résistance et de la déportation. Inauguré le 19 Août 1971, l’édifice fête ses 40 ans. Il vise à rendre hommage aux résistants et aux déportés disparus durant la guerre 39-45. Une plaque commémorative dans le mémorial permet aussi de célébrer la libération de la ville le 19 Août 1944.

Le monument est construit entre 1965 et 1971 par les architectes Michel Bescos, Fabien Castaing, Pierre Debaux, Alexandre Labat, et Pierre Viatgé. Ils répondent alors à un concours organisé par la ville sur le thème de la résistance dans la ville rose. « Le monument n’est pas réellement revendiqué par ses auteurs. Ils considèrent la portée du projet trop importante pour se mettre en avant. » affirme Jean Penent, conservateur du musée Paul-Dupuy et responsable du monument. L’installation de l’édifice sur les allées Frédéric Mistral n’est pas anodin. Le monument est placé juste en face des anciens locaux de la Gestapo.

Un parcours symbolique

À la surface, l’œuvre monumentale marque l’entrée du mémorial. C’est Pierre Debaux qui a conçu cet ensemble de poutres en métal suspendu entre elle par des câbles.

Le mémorial se trouve sous cette sculpture. Il s’agit d’un ensemble de cryptes reliées entre elles par  un long tunnel en béton. « Sombre et étroit, il symbolise la clandestinité des résistants et l’angoisse des déportés » explique Jean Penent. Dans les cryptes, des photographies témoignent de la vie des résistants durant la seconde guerre mondiale. Chacune d’elle a un thème particulier, comme « des fusillés », « des déportés », « des torturés ». La sortie du mémorial s’effectue dans le jardin des plantes, face aux bustes de Jean Moulin et Jean Cassou, grandes figures de la résistance toulousaine. « Les visiteurs sortent du mémorial devant les jeux pour enfants. Il y a  une forte charge symbolique, pour signifier l’espoir porté en l’avenir. » ajoute Jean Penent.

 

Romain Lorenzo