Moudenc : « Y’a plus un rond dans la kasbah ! »

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Voici quelques mois, j’écrivais dans Toulouse Infos, une chronique qui définissait quels devraient être les sept travaux d’Hercule-Moudenc, pour que ce dernier parvienne à reprendre le Capitole aux socialistes.

 

C’est désormais chose faite. Et chacun y aura été comme c’est la coutume au moment de la victoire, de sa citation « encensatoire » personnelle, à l’égard de celui pour lequel, certains « pisse-froid » n’auraient pas misé un seul kopeck.

Mais rien ne s’arrête jamais pour les dieux de l’olympe, contrairement au genre humain auquel « nouzôtres » pauvres hères, appartenons.

Voici en effet qu’à peine installé dans ses nouveaux locaux, s’annoncent déjà d’autres épreuves, et pas des moindres pour notre héros régional. (Une sorte de saison deux d’un Toulouse-réalité qui promet).

 

Sur les finances de la ville d’abord :

Un récent audit a montré que l’épargne de 140 millions d’euros réalisée par Jean-Luc Moudenc en 2008 avait fondu à 17 millions d’euros…sous le règne de l’ex maire socialiste Pierre Cohen.

Vous aurez traduit comme moi : « Les caisses sont vides ! »

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le gouvernement de François Hollande, enlisé dans ce déclin de la France qu’il ne doit semble-t-il qu’à lui-même, vient de décider pour les trois prochaines années une baisse de la dotation de l’État, qui se traduira concrètement pour Jean-Luc Moudenc, par 510 millions d’euros de recettes en moins.

Ayant par ailleurs promis durant sa campagne qu’il n’augmenterait pas les impôts locaux des toulousains, ne restait plus alors pour Moudenc, qu’un seul recours pour renflouer les caisses et par là-même, financer ses projets : celui de s’attirer la bienveillance du socialiste Malvy…lequel détient toujours, en tant que Président, les cordons de la bourse au niveau régional.

Hélas trois fois hélas, voici que l’on apprend dans la presse locale, par lettres ouvertes interposées, qu’entre eux, le torchon brûlerait aussi.

Si Malvy se recroquevillait soudain, tel Harpagon sur sa cassette, alors Jean-Luc Moudenc devra trouver d’autres moyens de financements complémentaires, et troquer sa tenue d’Hercule pour enfiler celle du roi  Midas, afin de transformer pour peu qu’on parvienne à y croire, les galets de la Garonne…en pépites d’or.

Mais le moyen le plus sûr de trouver un financement consistera pour le Centre Droit à reprendre, après le Capitole, les rennes de la région, des mains de Malvy. Si Hollande continue sur cette voie, alors tous les espoirs sont permis pour Moudenc.

 

Sur un plan politique ensuite :

Réputé proche d’Alain Juppé, lequel soufflera sa soixante neuvième bougie le 15 août prochain, Jean-Luc Moudenc devra aussi veiller à ne pas se tromper de candidat « à soutenir », pour 2017.

A l’occasion de cette échéance électorale majeure pour la France, le maire de Bordeaux aura alors 72 ans (en 2017)…et 77 ans, si élu lors d’un premier quinquennat, il se représentait pour un second mandat (qu’il terminerait à 82 ans).

Pour mémoire, de Gaulle jugé déjà très âgé pour l’époque, avait démissionné lui, à 78 ans…

Juppé plus fort que de Gaulle ? Franchement, qui pourrait y croire.

Face à une telle éventualité, on ne peut que difficilement se retenir de crier (en sourdine) : « place aux jeunes ! ». Ou encore : « Allez Wauquiez, donnes-toi un coup de pied au cul ! »

Mais comme dirait BHL : « ce n’est pas parce qu’on est jeune, qu’on a raison ! ». (Seule citation sans doute que la postérité retiendra de notre philosophe au col blanc).

Dans ces conditions, Laurent Wauquiez, ce « jeunot » sur lequel les fées semblent à sa naissance s’être penchées (lequel n’aura que 42 ans en 2017) devra attendre encore un peu…que vieillesse trépasse.

Alors oui, s’il le faut, crions ensemble :

« Juppé président ! »

(Je ne pouvais trouver pire « chute » pour clore ma chronique…pardon ).

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : .