[Tribune] Elisabeth Belaubre veut « rendre possible ce qui est nécessaire »

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En tant que 3ème adjointe chargée de la Santé Environnementale et de la Restauration Scolaire, j’ai introduit 33 % de denrées biologiques dans les cantines scolaires de Toulouse (cas unique en France à cette échelle). J’ai réalisé la Conversion en Agriculture Biologique de toutes les terres de la Régie Agricole de Toulouse (plus de 270 hectares), et depuis l’an dernier les enfants toulousains mangent régulièrement des lentilles bio de leur propre ville, et cette année ils auront du jus de raisin bio des vignes toulousaines. J’ai obtenu le démontage du Pylône de Bonhoure, responsable de champs électromagnétiques importants, ce qui était demandé vainement depuis des années par les riverains… Les élus ont le pouvoir de « rendre possible ce qui est nécessaire » !

 

Mais des actions importantes, écologiquement et économiquement utiles, souvent fortement porteuses d’emploi, n’ont pas pu aboutir à cause des choix arbitraires du Maire, qui n’a pas la culture écologiste et qui oublie qu’il a été élu avec une liste « plurielle », dont il ne respecte pas les différentes composantes. Un court exemple ici : j’avais introduit dans les cantines du fromage à la coupe, bio, en filière courte, à la place des portions individuelles de fromage industriel sous cellophane, tout aussi cher. Mais par arbitrage du Maire, on est revenu cette année aux portions sous cellophane… Un autre : Le projet d’utiliser 100 % de boeuf bio local, en circuit court, projet techniquement abouti et encouragé par la Chambre d’Agriculture, a été refusé par le maire sans discussion… Il y a un problème de gouvernance qu’il est impératif de corriger dans le prochain Mandat.

Je propose aussi de sortir du fonctionnement technocratique, et par ailleurs laxiste en matière de dépense publique, qui est devenu la norme des institutions. Il faut donc remettre l’élu au coeur du processus décisionnel, et engager sa responsabilité dans tous les choix et dans toutes les dépenses. Un exemple aujourd’hui (j’en donnerai d’autres tout au long de la Campagne) : Celui du traitement de l’eau potable, que j’ai suivi en participant à la Commission « Eau et assainissement » de la Communauté Urbaine. J’ai découvert qu’il existait deux manières de traiter l’eau pour la rendre potable : Floculation par des sels de Fer, ou par des sels d’Aluminium. J’apprends qu’on traite l’eau des Toulousains avec des sels d’Aluminium. L’Aluminium est reconnu comme favorisant la maladie d’Alzheimer, et cette maladie progresse de manière très inquiétante. La technique a été choisie par les ingénieurs et techniciens de l’eau… A ma demande de saisie du problème, on m’a fait passer les informations utiles (avis techniques, rapports de colloques etc.) et j’ai compris qu’aucune raison économique ou technique n’empêche de choisir la floculation au Fer. Mais la question n’a pas été abordée politiquement, la Commission n’a pas débattu…

Pour le prochain Mandat, je propose d’abandonner ce dysfonctionnement technocratique, et de responsabiliser les Élus, qui doivent s’impliquer personnellement dans toutes les décisions politiques qui sont aujourd’hui banalisées comme de simples choix techniques !

En attendant, les Toulousains boivent de l’eau qui contient de l’Aluminium, « à des doses inférieures au maximum autorisé », on me rassure ! La Campagne Municipale, c’est aussi l’occasion pour les Toulousains de donner leur avis sur ce traitement de l’eau potable…

 

Tribune d’Elisabeth Belaubre, 3ème Adjointe au Maire de Toulouse