Kalachnikov, délit de fuite et grosse frayeur à la une du journal des faits divers de Toulouse

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A ne pas manquer dans ce numéro, l’assassinat tonitruant d’un employé de discothèque réalisé à l’arme de guerre. Egalement, l’intransigeance du tribunal toulousain envers un conducteur des plus récalcitrants. Enfin, la collision spectaculaire de deux engins aux gabarits très différents. Sans oublier notre traditionnelle section Faits et méfaits, décompte scrupuleux des turbulences de la semaine. Dans quelques jours, l’année 2012 s’achève. Notre rubrique faits divers aussi. Une dernière fois, Toulouse Infos braque ses gyrophares sur la Ville rose et éclaire ses lecteurs dans un ultime faisceau.

 

L’évènement de la semaine: la brutale exécution ce weekend d’un employé de discothèque à l’arme de guerre. La nouvelle, qui a fait grand bruit dans la ville, laisse présager un climat pesant. Une exécution, c’est le mot. Samedi soir, le corps de Nordine Belkacemi a été retrouvé criblé de balles à l’intérieur de sa voiture dans une station-service toulousaine. L’assassinat, perpétré ce soir là peu après une heure du matin, n’a pas fait dans la dentelle. Ce responsable de la sécurité au night-club Room 157 a reçu vingt balles de gros calibre dans la tête et le coeur. L’arme utilisée, un fusil d’assaut Kalachnikov, témoigne de la détermination des tueurs. Tout cela ressemble fort à un règlement de compte. D’autant que la victime, résidant à la Salvetat Saint-Gilles et père de famille depuis peu, était bien connue des services de police. A 32 ans, l’homme avait un casier judiciaire plus que chargé. Nordine Belkacemi avait été condamné à cinq reprises par la justice, pour des affaires de stupéfiants, de violences et de tentative de meurtre. Si la thèse du milieu du banditisme semble la plus plausible, les policiers du SRPJ de Toulouse n’ont néanmoins fermé aucune porte. La frustration d’un client de la boîte de nuit, un conflit lié aux stupéfiants ou même une toute autre explication restent envisageables. Les investigations s’annoncent longues pour les enquêteurs, qui peinent à éclaircir l’emploi du temps exact de Nordine Belkacemi ainsi que ses fonctions exactes au night-club. La clé de l’affaire est probablement à chercher dans son passé. Lointain ou proche.

 

Le verdict de la semaine: Un an et demi de prison ferme. C’est la sentence prononcée mardi au Palais de Justice de Toulouse à l’encontre d’un homme de 21 ans, pour délit de fuite avec violences. Les faits s’étaient produits dimanche soir dans le quartier de la Reynerie, rue de Kiev. Le prévenu, prénommé Kamel, est alors au volant de sa voiture. Une équipe de la Brigade Anti-Criminalité veut vérifier son identité et se dirige vers lui. Surement que l’individu a quelque chose à se reprocher puisqu’il choisi de prendre la fuite. Sans tergiverser, il appuie sur la pédale d’accélérateur et redémarre en trombe. Dans la manoeuvre, il emboutie l’aile latérale de la voiture des policiers pour forcer son chemin. Les tirs de flash-ball et les gaz lacrymogènes déclenchés par les forces de l’ordre font choux blanc. Evaporé dans les ruelles de la ville, Kamel est finalement repéré puis neutralisé quelques instants plus tard devant un immeuble. Une interpellation musclée et difficile virant à l’empoignade. Un des agents de la Bac a eu la phalange brisée. Une bévue de plus pour le jeune homme, parti pour un séjour de dix-huit mois à la maison d’arrêt de Seysses.

 

L’insolite de la semaine: Un accident de la circulation peu commun et sans issue tragique, voici un fait suffisamment rare pour ne pas être souligner. Mercredi, aux alentours de treize heures, un conducteur dévale la rue du Zénith de Toulouse au volant de sa Toyota Yaris. Soit il n’a pas vu le feu rouge clignoter, soit l’homme est un optimiste. Alors que le tram est lancé, il s’engage sur le passage ferré. Le chauffeur, qui aperçoit au dernier moment le véhicule couper sa route, ne peut stopper sa course à temps. La collision est violente. Heureusement, seule la partie avant de la Toyota est percutée, ce qui par un effet de rotation bienvenu lui permet de se dégager de la voie. Le véhicule est gravement endommagé, mais peu importe si l’on puis dire. Le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. Le conducteur imprudent, qui s’en sort presque sans égratignure, doit remercier aujourd’hui genoux à terre sa bonne étoile. Feux rouges clignotants exigent l’arrêt absolu. Chaque année en France, une centaine d’accidents de ce type prouvent que la règle a de quoi être martelée.

 

Faits et méfaits:

Jeudi: Vers une heure du matin, dans une résidence avenue de Grande-Bretagne, un homme a frappé sa femme enceinte, sa fille de deux ans ainsi que le gardien de l’immeuble qui avait tenté de s’interposer. Alertés, les policiers ont du jouer des muscles pour neutraliser le furieux avant d’escorter celui-ci jusqu’à l’hôpital. L’individu a ensuite profité d’un léger moment d’inattention pour s’échapper de l’établissement au nez et à la barbe des agents.

Vendredi: A l’aube, un habitant de la commune d’Ox en Haute-Garonne a découvert le cadavre ensanglanté d’un homme gisant sur la place de l’église. L’individu est mort d’un coup de couteau fatal dans l’abdomen. Selon toute vraisemblance, un différent survenu au cours d’une soirée fortement alcoolisée serait à l’origine du drame. Il s’appelait David Dubard. Il avait 37 ans.

Samedi: Un conducteur et ses quatre passagers ont évité le pire sur le périphérique toulousain. L’accident s’est déroulé aux alentours de sept heures du matin, à proximité de l’embranchement des Izards et des Trois-Cocus. Leur voiture s’est littéralement retournée sur la chaussé humide, surprenant trois autres automobilistes qui se sont percutés à leur tour. Par miracle, le carambolage n’a causé que des dégâts matériels.

Dimanche: Aux alentours de 3h30 du matin, un individu a forcé le barrage dressé par les forces de l’ordre dans le cadre d’une opération anti-alcoolémie, avenue du Général Eisheinower. Un gendarme a été touché au niveau des jambes et a lourdement chuté. Le chauffard, interpellé le lendemain matin à son domicile, était âgé de 19 ans à peine. Il conduisait sans permis. Le teigneux doit maintenant s’attendre à de grosses bricoles.

Lundi: En plein après-midi, une impressionnante course-poursuite s’est déclenchée dans le centre-ville de la commune de Revel, en Haute-Garonne. Deux policiers motorisés ont repéré un véhicule à la trajectoire étrange, qui a immédiatement pris la fuite. Coincés dans une impasse après avoir heurté quelques obstacles, le conducteur et sa passagère ont été interpellés. Ce dernier n’avait pas de permis de conduire. Il était sous l’emprise de l’alcool. L’addition s’annonce salée.

Mardi: En début d’après-midi, des employés de France 3 Midi-Pyrénées ont fait siège devant les studios de la chaîne, implantés non loin du lycée Polyvalent Rive Gauche. Une manifestation pacifique qui a néanmoins mobilisé une grande partie de ce personnel à cran. Cette protestation fait écho à la décision prise par la direction de supprimer mille emplois à l’échelle nationale.

Mercredi: Souad Merah, la soeur ainée du tueur au scooter, a été entendue dans les locaux de l’hôtel de police par les agents de la Brigade de Répression de la Délinquance contre la personne. Un entretien de plus de deux heures qui devait déterminer si les propos de Souad Merah diffusés par M6, « je suis fière de mon frère », étaient passibles d’une condamnation.

 

 

Par Christophe Guerra