EELV exige « un débat dans les assemblées sur l’avenir de Francazal »

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L’annonce de l’abandon de tout projet à vocation culturelle sur le site de Francazal  lève, selon Europe Ecologie les Verts, « le voile sur les intentions de l’Etat concernant l’avenir du site ». Une décision qui « confirme les craintes que les élu(e)s écologistes expriment depuis 3 ans sur ce dossier ». Communiqué d’EELV :

 

« Avec cette reconversion, c’est un site de 400 hectares aux portes de Toulouse qui pourrait être mis au service du développement de notre agglomération, en contribuant à la diversification de ses activités économiques. Or on s’achemine aujourd’hui vers le choix du tout aéronautique… et on nous annonce un projet de prolongement de 200 mètres de la piste, ce qui nous fait craindre la création d’un deuxième aéroport. Pour la maîtrise publique des aéroports de la région, nous nous inquiétons également que la préfecture s’apprête à installer un opérateur privé pour gérer cette infrastructure.

Depuis le début de la reconversion, nous avons dénoncé l’opacité du processus qui a abouti au choix de la société Lavalin pour l’exploitation du site – un choix dont la pertinence n’est pas démontrée aujourd’hui au regard des arguments invoqués pour l’imposer, puisque le bilan qui devait être fait de la délégation accordée à titre transitoire à la SNC Lavalin n’a pas été réalisé.Les dernières annonces montrent que la reconversion continue d’être pilotée dans une antichambre, entre la préfecture et des responsables de collectivités locales qui n’ont à un aucun moment été mandatés par leurs assemblées pour parler en leur nom sur ce dossier.

Les élu(e)s écologistes sont intervenus à de multiples reprises au sein du Conseil municipal et du Conseil communautaire pour qu’un débat sur la reconversion du site soit organisé. En dépit de la réponse positive formulée par le président de Toulouse Métropole en 2011, cette promesse n’a toujours pas été tenue… C’est pourquoi nous exigeons aujourd’hui que les représentants des collectivités au comité de pilotage suspendent toute participation à ce dernier, tant qu’un débat n’aura pas eu lieu au sein des assemblées concernées pour un examen objectif de l’ensemble des scénarios de reconversion du site.

Sur ce dossier, il n’est plus possible que les collectivités locales continuent se s’abriter derrière les décisions de l’Etat. »