Sondage municipales de Toulouse : des résultats prévisibles qui condamnent Moudenc ?

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Ce dimanche, un sondage du jdd a rassuré la gauche toulousaine. En effet, si Pierre Cohen et Jean Luc Moudenc sont au coude à coude au premier tour, le candidat socialiste s’envole littéralement au second. Une étude qui peut paraître surprenante compte tenu du contexte national mais qui est en réalité un simple miroir des grandes villes françaises.

 

A moins de 5 mois du premier tour des élections municipales de mars prochain, un nouveau sondage, sorti ce dimanche, place Pierre Cohen largement en tête au second tour. Etanche au contexte national, fortement défavorable au parti socialiste, le maire sortant ne perdrait même que 4% au premier tour par rapport à sa liste d’union de 2008. Des résultats qui peuvent paraître étonnants à première vue mais qui étaient en réalité tout à fait prévisibles. En effet, selon un sondage publié début octobre, 57% des français affirment que le bilan de la municipalité comptera « beaucoup » dans leur vote. « On sent de l’intérêt, les gens que l’on rencontre posent des questions et ont un avis sur la réalité de notre bilan. Ce qui est sûr, c’est que l’on a rencontré peu de gens qui pensent que Toulouse est restée à l’arrêt comme je l’entends dire chez certaines personnes de l’opposition » déclarait le directeur de campagne de Pierre Cohen il y a quelque jour dans nos colonnes. Les nombreux travaux qui ont paralysé Toulouse ces derniers mois ne semblent donc pas avoir d’incidence sur la popularité du candidat Cohen qui se place dans le sillage d’Anne Hidalgo à Paris et Gérard Colomb à Lyon (tous deux de gauche et donnés gagnants par les sondages). Une nouvelle étude qui doit réjouir le maire sortant mais qui doit surtout inquiéter son adversaire UMP.

 

L’Union pour sauver Moudenc ?

« On sent un discours anti-Cohen comme il y avait un discours anti-Sarkozy » déclarait la semaine passée sur Toulouse Infos, Jean Jacques Bolzan, allié de Jean Luc Moudenc. Une affirmation que démonte ce sondage qui est bien plus inquiétant qui ne le parait pour le candidat UMP. En effet, alors qu’en 2008 Jean Luc Moudenc avait rassemblé 42,60% des voix au premier tour avec un MoDem à 5,9%, il n’obtient que 35% des suffrages avec une UDI à 3%. La différence ? Un FN fort qui atteint la barre des 10% et qui, en se maintenant au second tour, ôterait les minces espoirs d’un camp Moudenc, qui a réagi avec un zeste de mauvaise foi. « La victoire est possible, comme le montre le score du maire sortant, très inférieur aux 62,5% recueillis l’an dernier par François Hollande. Pour cela, les sondés nous adressent un message : l’union de l’opposition doit être faite dès le premier tour ». Une Union qui peut créer la dynamique mais qui ne résout pas le problème du FN.

 

Guillaume Truilhé