Exposition : A la fondation Écureuil, les Confettis deviennent œuvre d’art

2030

La fondation Écureuil, place du capitole, accueille jusqu’au 31 août l’exposition « Les confettis meurent aussi » de Dominique Lacoudre. Une invitation à l’introspective, à s’interroger sur soi, son rapport à l’autre et à la société. L’œuvre, ensemble de compositions hétéroclites, colorées, voir enfantines, questionne l’individu, le bouscule sur ses certitudes et l’amène à prendre conscience. Car après la fête, que reste t-il ?

 

Avec « Les confettis meurent aussi », exposé à la Fondation Écureuil à Toulouse, Dominique Lacoudre joue « avec la fragilité des formes et du sens que provoque celles-ci ». Un titre qui fait référence au film d’Alain Resnais de 1953, « Les statues meurent aussi », sur l’art africain. « Le confetti a une symbolique joyeuse quand il est en l’air, mais quand il tombe alors l’atmosphère est plus triste » explique cet ancien étudiant des beaux arts de Nantes. Les confettis, un temps de fête, de partage, de convivialité, mais que reste t-il une fois que la fête est finie ?

« C’est une œuvre qui exprime le vertige de la vie, mais avec beaucoup de poésie » confie Julie Rouge, assistante de direction à la Fondation Ecureuil.

Au premier abord on perçoit une composition pleine de couleur, de vie et d’énergie, mais si on prend le temps, c’est un regard plus grave que pose Dominique Lacoudre sur la société d’aujourd’hui, sur les relations qu’on entretient avec l’autre. Une référence à cet équilibre fragile du monde qui nous tient la tête hors de l’eau. « Tout est possible mais il faut rester vigilent, on doit préserver cet équilibre ou basculer du bon côté. Je veux rester optimiste » révèle t-il.

 

Un spectateur narrateur de ce qu’il voit

C’est plusieurs séries d’assemblement d’images, de dessins, de mots qui traduisent la fragilité et la cruauté de l’homme au milieu de cette « soit disant » diversité de la communauté humaine. Une manière de se poser des questions et de se raconter sa propre histoire. Une visite de son œuvre intéractive où le spectateur est son propre narrateur.

A chaque entrée du lieu, une maison où déborde un tas de ces petits cercles colorés, presque fanés, et en face un minuscule tractopelle. « C’est une métaphore de ces choses que l’on jette, que l’on pousse, mais à un moment donné on ne pourra plus les cacher » termine l’auteur.

 

Article de Marine Astor