Changement climatique : « Il est essentiel d’envisager des mesures sur le long terme »

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L’observatoire pyrénéen du changement climatique présentait en mai dernier les premières conclusions de son étude de la zone montagneuse face au réchauffement de la planète. Une analyse qui préconise une adaptation des activités socio-économiques à travers des mesures politiques sur le long terme.

 

Le réchauffement de la planète n’est plus un scoop. « C’est une maladie chronique de la Terre. Et comme quand on couve quelque chose, il faut faire de la prévention » est intervenu Jean Louis Etienne, médecin et explorateur, au cours du séminaire sur le changement climatique et son impact dans les Pyrénées. « Même si le réchauffement n’est pas perceptible aux yeux de l’homme, le bilan radiatif de la Terre augmente à cause du renforcement de l’effet de serre, ce qui va engendrer un changement climatique » explique t-il. Il rappelle ainsi l’importance, de la coopération transfrontalière menée par la communauté de travail des Pyrénées autour du massif montagneux, et de l’étude menée par l’observatoire pyrénéen (OPCC). « Il est essentiel d’envisager des mesures sur le long terme » déclare t-il, bien qu’il rappelle les difficultés que de telles initiatives impliquent. « La limitation des gaz à effet de serre est vécu comme une limitation de la souveraineté des États mais aussi des libertés individuelles » dans une société où la consommation d’énergie en grande quantité est quotidienne.

 

Vers « des hivers moins rigoureux et une augmentation de l’intensité des canicules »

L’étude menée par l’observatoire pyrénéen du changement climatique met en avant « une vulnérabilité de la zone montagneuse dans ses espaces naturels mais aussi dans les divers milieux socio-économiques ». Une analyse qui conclut à l’évolution vers un climat caractérisé par « des hivers moins rigoureux » et « une augmentation de l’intensité des canicules ». Ainsi, les besoins en eau vont être plus important et créer « des tensions sur les ressources entres les différentes catégories d’utilisateurs ». L’objectif principal de l’étude n’est pas de trouver « de recette miracle » mais de contribuer « à l’adaptation de l’environnement, des secteurs socio-economiques, du territoire, au changement climatique ». Des recommandations qui s’adressent « aux institutions » qui doivent continuer à « affiner leurs connaissances sur le climat » afin de les « transférer », les « diffuser » pour mieux s’adapter dans l’avenir.

 

Article de Marine Astor