Jean Luc Moudenc au chevet de la librairie Privat

887

La librairie Chapitre Privat, située 14 rue des arts, figure culturelle du quartier Esquirol est promise à la fermeture. Jean Luc Moudenc, député de Haute-Garonne est venu ce lundi apporter son soutien aux 13 employés de la librairie.

 

« On veut continuer, on aime notre métier, supprimer Privat pour en faire un magasin de vêtements serait dommage » plaide Rachid Akhmoun, le directeur de la librairie. Fondé en 1903, l’établissement culturel du quartier Esquirol est menacé de fermeture depuis quelques jours, et l’annonce de la société américaine d’investissement Najafi, propriétaire de la librairie, de céder le bail pour environ 600 000 euros.

Une situation qui touche les clients, les acteurs culturels mais également les politiques. Le maire de Toulouse Pierre Cohen suit le dossier de très prêt et a même rencontré Jörg Hagen, président du directoire d’Actissia (propriétaire du groupe), et Pascal Maume, directeur général de Chapitre. De son coté, l’ancien maire de Toulouse et candidat aux prochaines élections municipales était hier au chevet des 13 employés de l’entreprise.

 

« Il faut jouer sur tous les leviers qui existent »

Après s’être entretenu avec le directeur de la librairie, l’ancien maire de Toulouse s’est engagé à adresser trois courriers au Préfet, au Directeur Régional des Affaires Culturelles et au Maire de Toulouse. Dans ces derniers, il demande où en sont les « Cellules opérationnelles chargées d’identifier des investisseurs locaux ou potentiels repreneurs ou de faire émerger des projets de réouverture des librairies dans les villes pour lesquelles la fermeture d’une librairie Chapitre posera des problèmes d’accès à l’offre Culturelle » promises par le gouvernement.

Mais, campagne des municipales oblige, le candidat UMP se tourne également vers son adversaire du Capitole. « Si chapitre veut céder le bail devant une banque par exemple, la mairie peut apporter son droit de préemption. Ça permettrait une sorte de dissuasion qui oblige le dialogue ». Ce dernier précise qu’il « faut jouer sur tous les leviers qui existent et favoriser une procédure de reprise pour que les employés et la librairie continuent à donner aux Toulousains le gout de la lecture et de la culture ».

 

Article de Timothée Ferré