Tchernobyl Day : « Le nucléaire est un cancer totalitaire qui a gangrené le pays »

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Le 26 avril 1986, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ébranla l’Europe. 27 ans après, les plaies ne sont toujours pas refermées, d’autant plus qu’un drame similaire a frappé le Japon il y a deux ans. Et à l’occasion de ce triste anniversaire, le réseau « Sortir du nucléaire » organise ce week-end le « Chernobyl Day ».

 

« Il ne faut pas oublier. Le massacre continu depuis 27 ans » s’horrifie Daniel Roussée, membre du collectif midi pyrénéen des Amis de la Terre. « L’Académie de médecine de New York a publié un rapport regroupant toutes les études parues sur Tchernobyl, le bilan fait état d’un million de morts dues à la catastrophe ». Les chiffres sont accablants, et pourtant, la France campe sur ses positions, assurant que le risque d’accidents nucléaires est nul sur le territoire. « Le gouvernement a commencé le renforcement de la centrale de Fessenheim, pour un coût de 200 millions d’euros, c’est un scandale ».

Pour Daniel Roussée, la transition est impérative. « Il y a toujours 51 réacteurs vieillissants en France. On est très loin du risque zéro. Nous n’avons pas les moyens de continuer à nous enliser dans le nucléaire » déplore le militant, qui préconise de s’inspirer des pays voisins en terme de politique énergétique. « Il ne reste que 8 réacteurs actifs en Allemagne actuellement, et bientôt plus aucun. En plus, le développement des énergies renouvelables crée de l’emploi ». Panneaux solaires, éoliennes, hydroliennes, les outils pour mettre en place cette transition énergétique sont multiples, « il manque seulement une réelle volonté politique. Le nucléaire est un cancer totalitaire qui a gangréné le pays ».

À Toulouse, le « Chernobyl Day » se décline en deux actions. Dimanche 28 avril, un bus partira à 10h30 en direction de la centrale de Golfech pour un pique-nique. Les participants sont invités à emporter leurs radiateurs électriques usagés pour les disposer devant le site. Le mardi 30 et le mercredi 31 avril, la « Compagnie Brut de Béton » organise un spectacle intitulé « L’impossible procès à La Chapelle ». Les comédiens mettront en scène le crash d’un avion sur la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde.

 

Article de Rémi Beaufils