Le PS31 visé par les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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Dans les tiroirs depuis 50 ans, le projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) ne cesse de faire parler de lui. Occupations, manifestations, grèves de la faim… Le dossier est houleux. Sans vraiment y croire, les opposants au projet espéraient qu’un recul du gouvernement résulterait de la Commission de dialogue dont la conclusion est tombée début avril. Face au maintien du dossier, la colère persiste. La semaine dernière, c’est la fédération de la Haute-Garonne qui en a fait les frais.

 

« NDDL : on récolte ce que l’on sème ». « Vinci + PS = Mafia ». Mercredi 17 avril au matin, l’arrivée au travail est désolante pour les permanents de la section du PS à Toulouse. Pendant la nuit, les locaux ont été tagués et bombardés de fumier et autres déchets par les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

« Honnêtement, j’ai du mal à comprendre l’intérêt de venir saccager la fédération de Haute-Garonne sur un tel dossier ». A la fédération, l’incompréhension règne, comme l’exprime Sébastien Vincini, premier secrétaire adjoint de PS31. « Retrouver son lieu de travail saccagé est troublant, très pénible, affirme-t-il. D’autant que c’est très difficile de construire un raisonnement expliquant le pourquoi de ces actes violents et gratuits, aucun élu haut-garonnais ne s’est pourtant exprimé sur ce dossier ».

En effet, à plus de 600 km de Notre-Dame-des-Landes, on a du mal à comprendre pourquoi la permanence haut-garonnaise du PS a été visée, à l’instar d’autres fédérations socialistes au cours des derniers mois, comme Tulle, Besançon ou encore Limoges.

 

« Ces tags n’existeraient pas si la violence du PS n’était pas là »

Frédéric Boutet, fondateur du blog Puissance Plume (Ecologie sociale, énergies, libertés, éducation) et soutien du collectif d’occupation de Notre-Dame-des-Landes, affirme quant à lui ne pouvoir « condamner ou approuver les tags dans l’absolu ». En revanche, il montre la volonté de relativiser. « Ces tags n’existeraient pas si la violence du PS n’était pas là, assure-t-il. Il faut mesurer ce que fait ce parti laxiste dans la société et la réponse qu’on peut lui apporter ».

Mais pourquoi à Toulouse ? La question persiste. « Là-bas, c’est aussi notre combat, explique Frébéric Boutet. Ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes nous donne confiance, nous renforce dans notre combat pour une autre société ». Et de signaler que « ce projet d’aéroport pour toute la Bretagne repose sur une logique de concentration. Tout le monde sait que cette logique détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée ». C’est pourquoi, selon Frédéric Boutet, « ce mouvement de protestation sociale qui s’oppose aux pelleteuses ne va faire que s’amplifier. Il commence déjà à faire des petits ».

 

Article de Joséphine Durand