Resto Trottoir Toulousain : « Ce n’est pas de la charité, c’est de la solidarité »

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Dans la ligne du mouvement « Food Not Bombs », un collectif toulousain nommé Resto Trottoir a lancé, ce mercredi, non loin du métro Saint-Cyprien, un élan de solidarité contre le gâchis alimentaire. Le principe : partager du temps, des sourires, quelques mots, des infos, autour d’un bol de soupe, ou tout autre met appétissant.

 

Ils étaient une petite dizaine de bénévoles du collectif Resto Trottoir Toulousain à proposer ce mercredi soir, à Saint-Cyprien, un repas gratuit aux passants intéressés par un moment d’échange. « Ce n’est pas de la charité, c’est vraiment de la solidarité », explique Ciléa. Pour preuve, « nos actions ne sont pas exclusivement pour un public défavorisé qui aurait besoin de manger ou quoi, c’est vraiment pour tout le monde ». « Le but est d’échanger de la nourriture pour créer du contact », complète la membre du collectif Resto Trottoir Toulousain. Créé sur le modèle de « Food not bombs », collectif international né aux Etats-Unis qui « a décidé de récupérer de la nourriture pour l’offrir gratuitement », le « collectif, qui fonctionne en autogestion, est composé de particuliers d’horizons différents », souligne Benjamin en mettant en place le stand.

« Aujourd’hui, il y a une abondance de nourriture mais plus d’1/3 de celle-ci termine à la poubelle », constate Benjamin qui fait notamment « les fins de marché pour récupérer gratuitement les ingrédients utilisés dans nos actions ». « La nourriture est un droit », souligne le bénévole qui ne fait que « rétablir un équilibre naturel ». « La nourriture est gratuite à l’origine, nous, on la cuisine de bon cœur pour l’offrir gratuitement », explique-t-il.

 

« Prendre de l’ampleur et organiser des zones de gratuité »

« L’idée est de continuer avec cette énergie du don », indique Ciléa qui veut améliorer « le vivre ensemble, le partage » et qui ambitionne de « refaire de la rue un espace public pour tous ». « Il serait intéressant que le collectif dure dans le temps et que le projet puisse rassembler du monde », lance la bénévole qui souhaite que « ce mouvement prenne de l’ampleur ». « Nous voulons organiser des zones de gratuité autour de nos actions », précise Benjamin qui pense notamment à « des évènements culturels ». « Le vrai lancement de Resto Trottoir est prévu le mercredi 5 mars, ici à Saint-Cyprien. On mettra en place un espace de gratuité et on espère que l’on sera rejoint par toutes les personnes qui souhaitent organiser des activités culturelles avec nous », termine le bénévole.

 

Article de Téo Henriet