Municipales : Ahmed Chouki lance une liste qui « ne s’arrêtera pas le 30 mars »

744

Depuis vendredi, des membres de L’Issue des Sans Voix, du NPA, de la République du Cœur, de Force Citoyenne et de militants associatifs et syndicaux ont officialisé la création d’une nouvelle liste en vue des élections municipales de Toulouse. Menée par Ahmed Chouki, originaire du quartier de la Reynerie, elle veut « montrer que le changement est possible et que la gestion des affaires de la cité est l’affaire de toutes et de tous ».

 

Il y a des candidatures qui ambitionnent le pouvoir et d’autres qui veulent simplement faire avancer les choses. C’est le cas de la liste « Toulouse en marche », menée par Ahmed Chouki. « Depuis les révoltes urbaines de 2005, beaucoup de collectifs se sont montés dans les quartiers, mais rien n’a changé. Ce constat, qui est le même depuis 30 ans, montre l’échec des institutions et des partis en place. On a donc décidé d’entrer dans l’arène politique pour faire avancer les choses », raconte le nouveau candidat. Titulaire d’un DUT et d’une Licence de gestion ainsi que d’un Master de finance, « j’ai bien réussi, et je pourrais me laver les mains de la situation de ces quartiers. Pourtant, tout me lie à eux, ma famille, mes amis, mon affect », explique ce dernier. Entouré de L’Issue des Sans Voix, du NPA, de la République du Cœur, de Force Citoyenne et de militants associatifs et syndicaux, Ahmed Chouki concède « ne pas avoir réponse à tout » et promet un programme « co-construit avec les Toulousains ». « Aujourd’hui, nous faisons des propositions sur l’emploi, le logement, la solidarité, la démocratie, le sport, la culture et l’éducation populaire. Mais nous allons mettre en place des commissions où toutes les bonnes volontés seront accueillies pour faire avancer le projet.

 

Une campagne difficile mais ambitieuse

Malgré des « tentatives de dissuasion », « Toulouse en marche » est bien lancée et ne « s’arrêtera pas le 30 mars ». « On veut aller à la rencontre des Toulousains », explique Ahmed Chouki qui ambitionne une « campagne dynamique et la plus large possible ». « Nous allons mettre en place un camion plateau qui tournera dans toute la ville. On veut que ça bouge et que ça discute », révèle le jeune candidat qui annonce également « un concert de soutien le 14 février et un grand meeting salle Mermoz le 3 mars ». Estimée entre 20 000 et 25 000 euros, cette campagne « sans paillette » est toutefois ambitieuse. Comparée aux Motivé (e)s, « Toulouse en marche » assure être « un mouvement différent », mais « si on peut faire le même score (12,46%), je signe des deux mains ». « Nous ne sommes pas les Motivé(e)s mais nous sommes motivés », termine Ahmed Chouki.

 

Guillaume Truilhé