Depuis quelques années, le sport inventé par l’auteure anglaise J.K.Rowling dans la saga Harry Potter est sorti du livre. Réadapté aux Etats-Unis en 2005, la ville Rose possède son équipe « d’apprentis sorciers » depuis mai 2011. Entretien avec le président du club de Quidditch de Toulouse, Florian Martinez.
Toulouse Infos : Quels sont les règles du jeu ? Sont-elles, mis à part les balais volants, les mêmes que dans la saga Fantastique ?
Florian Martinez : Ça a été aménagé selon les principes du film. Le balai est un accessoire indispensable, il symbolise l’univers Harry Potter d’abord, puis il a un sens précis dans le jeu (quand un joueur n’a plus son balai entre les jambes, il doit retourner toucher ses cerceaux, sans agir sur le jeu) et c’est une contrainte. Sinon, deux équipes de 7 joueurs s’affrontent et sont composées d’un gardien qui protège ses 3 buts-cerceaux, de 3 poursuiveurs qui se lancent une balle pour marquer, de 2 batteurs qui cherchent à toucher les joueurs adverses pour les éliminer quelques secondes et l’attrapeur qui doit s’emparer du vif d’or. Ce dernier est un joueur avec une balle dans une chaussette. Un but vaut 10 points et si l’on s’empare du vif d’or, c’est 30 points.
TI : Comment ce jeu a-t-il été réinventé et ramené en France ? Et comment est-il arrivé à Toulouse ?
FM : D’après ce que l’on sait, le Quidditch a vu le jour en 2005 dans des universités américaines puis s’est développé jusqu’en 2010 où ils ont décidé d’institutionnaliser ce sport dans une association internationale de Quidditch. À partir de 2011, des équipes françaises se sont créées. À Toulouse, c’est en mai 2011 que le premier jeu de Quidditch est apparu à l’occasion de la sortie des derniers épisodes de la saga Harry Potter.
TI : Existe-t-il un championnat de Quidditch ?
FM : Ce sport est géré par une Association/Fédération Internationale de Quidditch (IQA) qui gère le tout (y compris les tournois officiels, et l’officialisation des équipes). En France, il existe 5 équipes reconnues officielles par l’IQA (2 à Paris, Nantes, Lesparre-Médoc, Lille) et autour gravitent environ une dizaine d’équipes à divers stade d’organisation, dont Toulouse.
Il y a une coupe du monde entre les gros clubs, et l’année dernière, pour la première fois, une équipe européenne y participait (Paris). De notre côté, nous avons été éliminés en qualifications.
TI : Dans quelles conditions et où vous entraînez-vous ?
FM : Nos entraînements se font les dimanches, de 14h à 16h à la base Verte des Argoulets. Les balais sont fournis et on essaye de passer des partenariats avec des entreprises pour payer le reste de l’équipement.
TI : Vos Adhérents et joueurs sont-ils tous des fans inconditionnels d’Harry Potter ?
FM : Tous connaissent mais ne sont pas fans. On a des gens qui sont vraiment des inconditionnels et d’autres qui connaissent plus ou moins. Il y des gens qui viennent pour le sport et ceux qui sont rentrés pour Harry Potter et y restent pour le jeu. On est une association depuis 4 mois et on a 19 adhérents.
Propos recueillis par Téo Henriet
