« Le bio c’est aussi une éthique. Un respect du produit, de la terre et de l’environnement »

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Biocoop, chaîne française de magasins bio, ouvre sa neuvième antenne toulousaine dans le quartier des Minimes. Une nouvelle preuve que la demande existe et que l’appétit des Français pour le bio ne cesse de grandir.

 

« Bio »,  c’est l’abréviation communément utilisée pour évoquer l’agriculture biologique. Une méthode de production sans produits chimiques, de la culture à la conservation en passant par la récolte. Un concept défini dès les années 20 qui a pris un tournant international il y a près de 45 ans. Rappelons que le premier label bio est un petit français : Nature & Progrès, apparu dans les années 60. Mais le bio, ce n’est pas que ça…

« Pour moi, le bio c’est aussi une éthique. Un respect du produit, de la terre, de l’environnement et de celui qui est au bout de la chaîne : celui qui mange ». Maryse Lucien-Brun est gérante de Brins d’Herbe, boutique bio à François Verdier. Petite-fille d’agriculteurs qui a grandi avec des produits sains, elle considère le bio comme un véritable mode de vie. Une façon de « manger, se soigner et se comporter autrement ».

Selon elle, « ce qui a mis le pied à l’étrier, ce sont les scandales alimentaires de ces dernières années ». Vache folle, poulet à la dioxine, fièvre aphteuse, grippe aviaire et autres lasagnes à la viande de cheval, la mayonnaise a pris : la prise de conscience est collective. On veut manger sain. On veut manger bio. Et les médias n’y sont pas pour rien. « Ils ont éveillé les consciences en mettant l’accent sur les effets néfastes de la malbouffe au niveau de la santé et de la nature », explique Maryse Lucien-Brun.

Si le consommateur type reste une femme âgée de 30 à 45 ans qui a fait des études, la clientèle s’est diversifiée. Des jeunes parents qui veulent que leurs enfants mangent mieux, aux étudiants en passant par les familles, le bio (alimentation mais aussi cosmétiques, vêtements, médicaments, etc.) n’est pas un « effet de mode mais bien une vague de fond qui touche tout le monde », souligne Sylvie Delpech, coresponsable du nouveau Biocoop. Également gérante du magasin de Jean Jaurès, elle ajoute avoir « doublé son chiffre d’affaire en deux ans ». Confirmant qu’en effet, dans les assiettes des Français, le bio est en constante augmentation.

 

Article de Joséphine Durand