Vieillissement : « En 2030, c’est 325 000 retraités qui pourraient vivre en Midi-Pyrénées »

240

23500 personnes âgées dépendantes en plus en Midi-Pyrénées à l’horizon 2030… Ce sont les résultats d’une étude réalisé conjointement entre l’INSEE et l’ARS. De quoi inquiéter les organismes et les professionnels de santé qui vont devoir faire face à cette tendance.

 

« Ce sont des projections et non des prévisions sur la population qui ont été faite » précise les organismes et les professionnels de santé. Et pour l’INSEE, « en prenant en compte les comportements naturels, entre 2010 et 2030, il y aurait une augmentation de 36% de seniors dépendants en Midi-Pyrénées ». Ce résultat s’explique avec l’apparition des « papy-boomers » à partir de 2024. Et les hommes seraient d’avantage touchés par la dépendance. « Les femmes restent le plus touchées par ce phénomène mais la part des hommes est en augmentation » précise la chargée d’étude qui se projette. « En 2030, c’est au total 325 000 retraités qui pourraient vivre dans la région. En Haute-Garonne, département le plus jeune de Midi-Pyrénées de par son dynamisme subirait une augmentation de 48% de seniors ».

 

25% de la population de la région a plus de 60 ans

Selon les chiffres, 90% des plus de 85 ans en Midi-Pyrénées sont encore à leur domicile et non en maison de retraite. « Les personnes veulent de plus en plus rester chez elles mais il faut une amélioration des services à domicile avec les infirmières et les aides-soignants, il faut développer la proximité » insiste Christine Ungerer, directrice de cabinet du directeur général de l’ARS. Les listes d’attente pour les maisons de retraite sont longues, l’ARS propose donc au Conseil Général une liste commune pour tous les EHPAD en fonction du niveau de dépendance. 11% de personnes en dépendance faible étant dans des logements non adaptés, Christine Ungerer prône la mise en place de « logements intermédiaires adossés à des EPHAD ». Des établissements adaptés sont en constructions et cela va s’accroître jusqu’en 2020 et entraîner la création de 1000 postes supplémentaires dans ce secteur.

 

Emma Faury