Toulouse. Les identitaires en garde à vue pour l’agression de l’étudiant Chilien Manuel Andrès Pardo

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Interpellés mercredi lors d’un coup de filet de la police toulousaine dans les milieux d’extrême droite de la ville rose, huit personnes ont passé hier soir leur seconde nuit en garde à vue.

 

« Le Bloc Identitaire ne saurait être tenu pour responsable dans cette « rixe » et dément toute participation de ses militants » écrivaient les militants du groupe d’extrême droite dans un communiqué au lendemain de l’agression de Manuel Andrès Pardo, un étudiant chilien de 36 ans.

De l’autre coté, Kevin et Patricia, présents ce soir là, se rappellent avoir vue un groupe « d’une quinzaine de personnes, de type européen, et armés » débarquer vers 1h du matin place Arnaud Bernard en criant « Toulouse Hooligans ! » S’en suit un « mouvement de foule » et l’agression de l’étudiant Chilien. « Lorsque j’ai tenté de le secourir, ils ont voulu m’en empêcher et s’en sont pris à moi » témoigne Kévin. La victime, plongée ce soir là dans le coma est aujourd’hui hémiplégique.

Choqués et en colère, certains décident de suivre les agresseurs jusqu’au local de l’Oustal, allées de Barcelone. Mais « la police est intervenue et a interpellé 5 de ces personnes, dont une qui est restée en garde à vue jusqu’au lundi. » Un comble pour l’Union antifasciste de Toulouse : « la police a été plus efficace pour défendre le local du Bloc Identitaire, que pour protéger les toulousains qui festoyaient à Arnaud Bernard… »

La tension retombée et après une enquête des services de polices de Toulouse, huit personnes, dont Mathieu Clique, président de l’Oustal, sont en garde à vue. Selon la dépêche du midi, certains d’entre eux devraient être présentés à un juge ce matin en vue de mises en examen pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » ou encore « violences aggravées.