Pour se faire entendre, le CREA occupe les locaux de la mairie de Toulouse

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Le CREA a occupé hier après-midi une des salles de la Mairie de Toulouse. Photo / CTIVoulant se faire entendre à l’approche du procès qui aura lieu vendredi prochain, le Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion (CREA) a occupé hier après-midi une des salles de la Mairie de Toulouse. Après avoir essayé d’obtenir un rendez-vous avec Claude Touchefeu, « l’occupation des locaux » était pour eux l’ultime espoir de se faire entendre.

 

Mardi 1er Juin à 9 heures se teindra le procès du 70 allées des Demoiselles. En effet il a maintenant plus d’un an, le CREA a réquisitionné le bâtiment appartenant au ministère des Affaires Sociales afin de loger sept familles, soit une quarantaine de personnes. L’état, propriétaire du bâtiment, a demandé l’expulsion afin de pouvoir y construire un centre d’hébergement d’aide d’urgence pour les personnes sans domiciles fixes. « Ce projet est fondamentalement ironique. Il consiste à remettre quarante personnes dont quinze enfants à la rue pour y accueillir des SDF laissés à la rue depuis des années » constate Eleonore, membre de la campagne de réquisition. Selon les membres du Collectif « l’état cherche à détruire toute forme d’organisation collective, solidaire et en autogestion ». En attente de son procès, le CREA reste tout de même solidaire de ces personnes « en galère ».

 

Avenir du CREA

Mairie, Conseil Général, Conseil Régional et depuis le 6 mai, nouveau président de la république. Actuellement la Ville Rose évolue dans un contexte de « Gauche exclusive ». Cécile Duflot, nouvelle Ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement du gouvernement Ayrault, a annoncé une prolongation du dispositif hivernal pour l’hébergement d’urgence. « Nous attendons de voir les réelles avancées qu’il va avoir en matière de logements, s’il doit y en avoir, avec ce nouveau gouvernement » espère un des membres du CREA. En effet, l’année que viennent de vivre les membres de ce collectif a été relativement « tendue et sans grandes avancées » confie Eleonore. « Nous attendons de voir si ce nouveau gouvernement fera de notre société une société plus humaine » conclut-elle. En attendant les membres du collectifs étaient présent ce matin à l’ouverture du conseil municipal.

 

Anaïs Alric