Agression place Arnaud Bernard, le Bloc Identitaire au banc des suspects

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Place Arnaud Bernard, où des personnes présumés du Bloc Identitaire ont agressé des jeunes samedi dernier. Photo / CMT Patrick Nin

Samedi dernier, vers 1h du matin place Arnaud Bernard, des jeunes présumés du bloc identitaire ont agressé des personnes qui faisaient la fête sur la place. Une violence manifestement gratuite qui commence à inquiéter.

 

Samedi soir, il y avait du monde sur la place Arnaud Bernard qui assistait à un concert. Mais la fête s’est arrêtée lorsqu’un groupe « d’une quinzaine de personnes, de type européen, et armés » selon Kévin, un témoin, est venu narguer les badauds. « Ils avaient une attitude hostile et antirépublicaine » remarque-t-il.  Ils criaient « Toulouse Hooligans ! » témoigne Patricia, présente samedi. Pour les personnes qui étaient sur la place, pas de doute, « les agresseurs font parti du Bloc Identitaire, un groupe d’extrême droite. »

Dans un mouvement de foule, une personne a été grièvement blessée, « lorsque j’ai tenté de le secourir, ils ont voulu m’en empêcher et s’en sont pris à moi » déclare Kévin. La victime, plongée dans le coma a été transférée à l’hôpital.

Dans cette altercation, Kévin remarque que les hommes sont organisés, « ils savent se battre, et sont entrainés aux sports de combats ».

Choqués et en colère, certains décident de suivre les agresseurs jusqu’au local de l’Oustal, allées de Barcelone. Mais « la police est intervenue et a interpellé 5 de ces personnes, dont une qui est restée en garde à vue jusqu’à lundi. » Un comble pour l’Union antifasciste de Toulouse « la police a été plus efficace pour défendre le local du Bloc Identitaire, que pour protéger les toulousains qui festoyaient à Arnaud Bernard… »

Mais l’affaire n’en reste pas là, une enquête a été ouverte et les témoins de la scène ont été interrogés par la police.

Il n’en reste pas moins que cette histoire a choqué les esprits, et la peur commence à s’installer. « Ce n’est pas la première fois qu’ils agissent, ils ciblent les jeunes qui ne leur plaisent pas, ceux qui portent des dreadlocks par exemple » signale Patricia, mais surtout « des jeunes de gauche, des kebabs, sur une place et un quartier symbolisant la diversité des cultures et le métissage qu’ils exècrent.. » surenchérit l’Union antifasciste de Toulouse.

 

Coralie Bombail