L’association éponyme commémore l’exécution de Jean Calas à Toulouse

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L’ancienne maison de la famille Calas appartient à une société cannoise. Photo / CTI

Pour le 250ème anniversaire de l’exécution de Jean Calas, l’association « Jean Calas, l’Europe nous regarde » s’est rendue vendredi devant le 50 rue des Filatiers à Toulouse, l’ancienne maison de la famille Calas. Elle appartient pour le moment à une société cannoise. Ils souhaitent que ce monument historique non classé devienne une propriété de la ville afin de changer la bâtisse en lieu de mémoire.


Le 13 octobre 1761, le fils de Jean Calas, Marc-Antoine est retrouvé pendu. De famille protestante, Marc-Antoine souhaitait se convertir au catholicisme. Après enquête, la famille est accusée du meurtre de leur fils et seront exilés. Jean Calas sera quant à lui roué de coups jusqu’à la mort le 9 mars 1762 place Saint-Georges, clamant haut et fort son innocence. Voltaire, ayant eu vent de l’affaire, décide d’envoyer des missives dans toute l’Europe afin d’ébruiter l’événement. Il écrira en 1763 le « Traité sur la tolérance », un texte qui visera la réhabilitation de la famille Calas. Le 9 mars 1765, ils seront finalement réhabilités par Louis XV.

De nombreuses affiches étaient placardés sur le rideau du magasin situé 50 rue des Filatiers ce vendredi. C’est Claude Dupuy, président de l’association « Jean Calas, l’Europe nous regarde » qui s’est chargé lui-même de monter sur l’escabeau. « Il est important de s’investir pour des monuments historiques comme celui-ci », explique-t-il. En effet, l’ancienne maison de la famille Calas est actuellement occupée par une société cannoise. « Nous souhaitons que la ville de Toulouse fasse l’acquisition des lieux. C’est un endroit important et symbolique toulousain, il devrait être ouvert au public », affirme Claude Dupuy.

L’association a aussi un projet de jumelage avec Saint-Petersbourg en tête. Ils souhaitent par ce biais garder le contact avec cette ville russe qui renferme la collection des travaux de Voltaire.

Une autre manifestations’est tenue samedi place Saint-Georges, organisée par la Fédération de la Libre Pensée de la Haute-Garonne. Ce rassemblement était l’occasion de défendre les valeurs que sont la tolérance, la laïcité et la diversité.

 

Rémi Beaufils