La question de l’euthanasie s’invite dans la campagne présidentielle. Photo / CTI
L’Alliance Vita a lancé lundi soir à Toulouse son Tour de France de conférences sur la problématique de l’euthanasie. A l’approche des élections présidentielles, certaines propositions de candidats inquiètent…
Environ « 250 personnes » ont assisté à la première conférence du « Tour de France de la solidarité » qui s’est tenue à Toulouse. Organisée par Alliance Vita, cette initiative a pour objectif de relancer le débat sur l’euthanasie, à un mois et demi du premier tour des élections présidentielles.
Tugdual Derville, délégué général de l’organisation, voudrait que « chaque candidat clarifie sa position sur le sujet ». Parmi les propositions qui inquiètent, la mesure 21 de François Hollande arrive en tête de liste. Le candidat, sans jamais mentionner le mot « euthanasie » dans son programme préfère parler « d’assistance médicalisée pour terminer sa fin de vie dans la dignité ». Une mesure « floue » qui mérite d’être précisée.
En ce qui concerne les autres candidats, la fracture gauche droite est nette. Si Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et François Bayrou se sont clairement positionner contre l’euthanasie, Jean Luc Mélenchon et Eva Joly ont pris le cap inverse.
Mais pour Alliance Vita, le sujet n’appartient à aucune tendance politique et leurs revendications s’adressent à tous. Parmi elles, « reprendre le plan de la dépendance arrêté à cause de la crise et faire appliquer la loi Léonetti de 2005 sur les soins palliatifs » précise le délégué général. Le tour fera escale dans 50 villes de France, où experts et médecins acquis à la cause interviendront auprès de la population. Les conférences sont également l’occasion de mettre en avant des initiatives locales de solidarité. A Toulouse, Isabelle Saint Victor a présenté son association Accueil en région toulousaine, qui tente depuis 3 ans de loger gratuitement des jeunes chez des personnes âgées en échange de services rendus.
Coralie Bombail
