Le Grand Toulouse partenaire d’Orange pour l’info-trafic

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Le Grand Toulouse partenaire d’Orange pour l’info-trafic. Photo / CTI Mercredi matin, le Grand Toulouse, Orange et ASF ont signé un partenariat pour les essais d’un dispositif d’information routière en temps réel. Quels en sont les raisons, les enjeux? Et qu’en est-il du respect de la vie privée?


Le salon des maires qui se tient actuellement à Paris a été l’occasion pour le Grand Toulouse d’annoncer son nouveau partenariat avec Orange et les Autoroutes du Sud de la France (ASF). Claude Raynal, vice président de la communauté urbaine, a en effet paraphé un accord qui permettra à l’opérateur de téléphonie mobile de tester son dispositif nommé « Trafic Zen ». Son principe est simple: recouper les données trafic d’ASF avec le propre système de géoposition de portables Orange.

 

Jean-Luc Chazarain, chef du projet de la société explique le fonctionnement de « Trafic Zen »: « Aucune installation n’est nécessaire, le réseau d’antennes installé par Orange suffit amplement pour localiser à instant T le mobile d’un abonné en fonctionnement sur les routes de France. Il suffit ensuite de calculer sa vitesse de déplacement et de coupler ces informations avec celles des gestionnaires de routes pour un rendu complet et en temps réel de l’état du trafic. » Dans ce cas, quid du respect de la vie privée? « Les relevés de numéro sont totalement anonymes dans les logiciels que nous avons mis en place. De plus, il ne s’agit pas de pistage d’un abonné, mais d’un ensemble de données que l’on fait correspondre. Aussi, la Commission nationale de l’informatique des libertés (ndr: Cnil) nous surveille et a donné son aval à ce sujet. ».

 

Les bénéfices pour la filiale de France Télécom se récolteront quand l’application pour smartphone sera disponible au grand public. Le lancement du système est prévu courant 2011, mais pas avant cette phase d’essais de 6 mois. Alors quel est l’intérêt pour le Grand Toulouse? « C’est d’abord une volonté de montrer que la communauté urbaine joue la carte de l’innovation et qu’elle est tout à fait prête à être partenaire d’un projet ambitieux avec les entreprises. » affirme Stéphanie Arnaud, chargée du dossier. En acceptant d’être volontaire pour ses essais uniques en France, l’administration se forge une image avant-gardiste et décidée qui pourrait par la suite attirer vers elle d’autres entreprises et sociétés à hautes ambitions. La technologie et l’innovation sont d’ailleurs les premiers postes budgétaires de la région Midi-Pyrénées. Des moteurs économiques qui ont, à l’évidence, inspiré le Grand Toulouse.

 

Walid Hamadi