Logement social : « Nous vivons à six dans un T3 »

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Vendredi dernier, les militants du DAL ont fait irruption dans les locaux de l’agence Habitat Toulouse de Bagatelle. Reçus par la directrice, ils demandent à être consultés régulièrement pour faire avancer les dossiers urgents.

 

Trois semaines après leur manifestation contre la fin de la trêve hivernale, les militants du DAL étaient à nouveau sur le pont vendredi dernier pour dénoncer les demandes de mutation laissées sans suite de la part des organismes sociaux.

« Nous voulons que la situation se débloque, c’est la raison pour laquelle nous menons cette action, devant Habitat Toulouse », explique un militant qui réclame l’accès au logement pour tous, des logements adaptés pour les personnes à mobilité réduite, et la rénovation des logements insalubres. « On veut un engagement individuel pour des situations collectives », résume Michel Fabre, militant de l’association qui souhaite rencontrer la nouvelle directrice, arrivée en février dernier. « Nous avons demandé à être reçus une fois tous les deux mois afin de traiter les dossiers urgents », indique le militant.

« Il y a 6 ans, alors que j’attendais mon premier enfant, nous avons, avec mon mari, fait une demande de mutation. Depuis, la famille s’est agrandie et nous vivons à six dans un T3 », témoigne une manifestante, épuisée par les réponses des organismes sociaux qui ne la considère pas comme « prioritaire ». Alertée par la mobilisation, une habitante du quartier a rejoint le DAL pour faire part de sa situation. « Moi, ils m’empoisonnent avec leur gaz, j’ai demandé à déménager depuis 2010 car je suis allergique au gaz, et aucune réponse. En plus, ma voisine ne me laisse pas dormir, elle joue du piano à longueur de journée », hurle-t-elle.

 

« Nous renouvellerons notre action »

Alertée par la manifestation, la directrice de l’agence Habitat Toulouse a reçu des membres de l’association. « Elle nous a accueillis et entendu nos revendications, mais elle a dit qu’elle ne pouvait nous donner de réponse favorable et doit attendre le Conseil d’administration », rapporte Hadiate, une des membres de l’association reçue par l’agence. « L’accès au logement est un gage de stabilité et un droit », insiste-t-elle. « On renouvellera notre action, mais devant le siège si aucune décision n’est prise », termine la militante.

 

Article d’Assinia Ahamada