La prévention du suicide, enjeu majeur des politiques toulousains

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La lutte contre le suicide au coeur de l’action politique locale. Photo / CTI PA

Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. A Toulouse, rien n’est laissé au hasard pour lutter contre cette souffrance. Les acteurs politiques locaux engagent des actions à l’occasion de la 16ème journée pour la prévention du suicide.


La proximité est un enjeu majeur de la prévention du suicide. Pour améliorer le réseau local, les acteurs ont organisé la 16ème journée nationale de lutte contre les tentatives suicidaires. Huit associations, la mairie de Toulouse et le conseil régional se sont réunis pour signer un plan régional.

« Les objectifs pour 5 ans sont la formation, le prévention de la crise suicidaire chez les étudiants et la coordination de l’écoute » décrit Laurence Bertherat, coordinatrice à l’agence régionale de santé. Toulouse est une ville étudiante et les jeunes sont une population à risque suicidaire.

Au delà de l’acte lui-même, les politiques veulent prévenir en amont. « Nous voulons améliorer le vivre ensemble et nous battre contre les souffrances qu’elles soient sociales ou économiques » assure Monique Durrieu, adjointe au maire de Toulouse. En plus de renforcer la ccordination entre les services, le plan municipal de santé se focalise sur les quartiers sensibles. « Trois ateliers santé sont installés dans les quartiers Nord, Empalot et dans le Grand Mirail » se réjouit-elle.

 

Les conduites à risque, un symptôme

La solitude et l’isolement peuvent aggraver la situation pour les personnes en difficulté. L’alcoolisation excessive et la consommation de drogues des jeunes sont parfois « assimilées à des tentatives de suicide » estime Monique Durrieu. Pour réguler ces excès, la mairie a mis en place des éducateurs sur la place Saint-Pierre, haut lieu de la fête toulousaine.

Tous les participants au colloque s’accordent pour renforcer la prévention dès le plus jeune âge et la formation des acteurs. « L’école est souvent un lieu de stress où la solitude et l’individualisme sont exacerbés » regrette une professeur.

Les personnes âgées font également partie des personnes à tendance suicidaire. Les participants au colloque rappellent que la précarité et l’isolement doivent être pris en compte. Le milieu culturel et les associations citoyennes sont également intervenues pour renforcer le dialogue contre le suicide.

 

Pauline Amiel