Toulouse dit Oui aux « salles de shoot »

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Le Conseil municipal est revenu sur la création de centres d’injections surveillés qui a fait débat. Photo / CMT Patrice NinCe matin, le Conseil municipal de la ville se réunissait pour la 8ème fois cette année. Si de nombreux points ont été abordés, c’est surtout la création de centres d’injections surveillés qui a fait débat.


Ce ne sont pas moins de 61 délibérations qui on étés votées aujourd’hui lors du 8ème conseil municipal de la ville rose. Cinq problématiques majeures était à l’ordre du jour: développement urbain et durable, la culture, la petite enfance, la mission égalité ainsi que le développement social. En plus de ces 61 délibérations, trois vœux ont été prononcés à l’issue de cette assemblée. Un seul à été adopté : la création de salles de consommation à moindre risques (SCMR). Proposé par le groupe des Élus Verts, la création de « SCMR » à fait l’objet d’un argumentaire insistant sur l’utilité sanitaire et préventive de ces lieux supervisés.

 

En effet, le groupe municipal s’appuie sur un rapport de l’INSERM demandé par le ministère de la santé. Celui-ci déclare que « Ces centres sont susceptibles d’attirer des usagers injecteurs très vulnérables et cumulant les risques, de limiter les overdoses, d’orienter parfois les usagers vers des structures de soins, de traitement et d’aide sociale, de diminuer l’injection en public ainsi que l’abandon du matériel d’injection et des déchets dans l’espace public »

 

Antoine Maurice représentant des Vert et défenseur du projet à expliqué que la création de ces salles serait «  une réponse pragmatique à cette question de Santé publique qui concerne l’ensemble de la société.» Refuser de l’admettre serait selon lui « hypocrite » de la part d’un état qui vent et distribue près de 15 millions de seringues stériles par an.  Si le sujet fait encore débat au niveau de l’État, la collectivité semble fermement décidée à œuvrer dans le cadre de son territoire. Il faut savoir que six pays de l’Union Européenne ont d’ors et déjà adoptés le dispositif. Parmi eux l’Allemagne, le Luxembourg ou encore l’Espagne observent une forte diminution des morts par overdoses depuis la création de ces centres ou le « shoot» est règlementé.

 

Joëlle Kéclart