André Pagnac, un chef d’entreprise candidat de Debout la République

2014

André Pagnac, candidat de Debout la République, se présente aux élections législatives dans la 8ème circonscription de Haute-Garonne. Un territoire ancré à gauche depuis de nombreuses années. Le candidat a conscience que les chances sont minces, et que « tout reste à faire » pour son parti.

 

André Pagnac a rejoint le parti de Nicolas Dupont-Aignan, il y a trois ans. En tant que chef d’une entreprise spécialisée dans les hautes technologies, « je suis confronté aux problèmes de l’exportation. Je travaille notamment avec les Etats-Unis et le Japon, qui ne suivent pas les même règles que nous » déclare-t-il. Autre problème majeur, « l’euro est trop fort, ça nous pénalise en permanence et cause de nombreuses pertes d’emploi » poursuit le candidat. Face à cette situation, il lui a semblé que « Nicolas Dupont-Aignan était le seul à tenir un discours cohérent ».

Les problèmes d’emplois, sur sa circonscription, André Pagnac les constate tous les jours. L’usine de Cellulose à Saint Gaudens a été rachetée par un groupe indonésien, « et l’on pourrait se retrouver dans la même situation qu’Arcelor Mittal » craint-il. Autre entreprise, la tuilerie de Blajan va fermer ses portes, « une trentaine d’emplois sont concernés ». De surcroît, le groupe Imérys qui détient la tuilerie « a acheté l’usine et la carrière d’argile, donc il n’y a aucune reprise possible » précise le candidat.

Afin de soutenir ces entreprises qui ferment, André Pagnac ne voit qu’une solution, défendre les idées de Debout la République à l’Assemblée nationale. La première d’entre elles concerne l’euro. André Pagnac souhaite dans un premier temps « dévaluer notre monnaie de manière compétitive », tout en étant dans l’absolue favorable à une sortie de l’euro. Mais le point phare est de retrouver l’indépendance de la France, notamment par rapport aux institutions européennes. Sortir de l’UE ? Non, mais se contenter d’une « coopération entre les Etats » et modifier les règles de fonctionnement, comme « élire les membres de la commission » seraient des mesures nécessaires pour le candidat DLR.

Quant à l’immigration, le parti tient à se distancer du Front National, « ce n’est pas notre thématique centrale. Il y a des frontières, il faut les respecter » se contente de dire André Pagnac.

Si le candidat souhaite une alternance dans sa circonscription, il sait que le combat sera rude. « La 8ème circonscription est à gauche depuis près de 60 ans. Il faudrait une alternance, mais la socialiste risque de l’emporter dès le premier tour » annonce-t-il. Une alternance au prix de soutenir un candidat UMP au second tour ? « Ce n’est pas notre vision des choses. Les électeurs seront libres de choisir ».

 

Coralie Bombail