Le Sol-Violette, monnaie « éthique et solidaire »

1305

Jean-Paul Pla, conseiller municipal délégué à l’économie sociale et solidaire. Photo / CTIVendredi, la Marie de Toulouse présentait son initiative, Sol-Violette, lancée en mai 2011. Occasion de dresser un « bilan » et de promouvoir ce projet.


Le Sol-Violette se définit elle-même comme « la monnaie éthique de la ville de Toulouse ». Elle a pour vocation d’être solidaire et garante de plusieurs valeurs.

Déjà présent en France sous d’autres appellations, le Sol-Violette dépasse la simple valeur accordée à l’argent. « C’est un moyen de paiement participatif. Les commerçants qui acceptent qu’on les paye avec du Sol s’engagent aussi à respecter certaines consignes. Ainsi, ce sont des entreprises qui n’exploitent personne, qui sont respectueuses de l’être humain » précise Jean-Paul Pla, conseiller municipal délégué à l’économie sociale et solidaire de la ville de Toulouse.

D’importants outils sont mis en place afin que le Sol ne soit pas qu’une « belle idée », mais qu’il existe réellement et soit utilisable. Le Sol a permis d’aider 120 entreprises en deux ans et demi, en proposant des prêts solidaires fixés à 2% et remboursables en cinq ans. « Nous traitons entre 10 et 15 dossiers par mois » précise Jean-Paul Pla. Le Sol peut donc s’utiliser dans les commerces qui respectent la « charte humaine », que cette monnaie défend.

Michel Mombrun, président de SoliCités, précise que le moyen de paiement peut s’utiliser au niveau national. Pour exemple, il cite des commerces comme la Biocoop, les épiceries solidaires, les Amaps, les garages associatifs dans toute la France.

Quant à la conversion des Sols en euros, cela peut faire des heureux. En effet, le taux de change profite au Sol. Un Sol est égal à un euro. Pour 20 euros vous recevrez 21 Sols, soit une plus value de 5%.

En définitive, pour résumer le message essentiel que veut véhiculer le Sol, Michel Mombrum se veut poétique, « ici, aujourd’hui, on sème ».

 

Yoann Solirenne