Jean-Christophe Tortora, patron de France Economie Régions. Photo / Crédit Rémi BenoitJean-Christophe Tortora. Le nom du repreneur de La Tribune est sur toutes les lèvres, aujourd’hui. Pourtant, hier, cet entrepreneur toulousain était encore inconnu du grand public. A la tête du second quotidien économique de France, il se dévoile pour rassurer ses salariés et ses lecteurs.
C’est la pression dans la voix que Jean-Christophe Tortora répond au téléphone. Il est très occupé. Aujourd’hui, le tribunal de commerce de Paris valide la reprise de La Tribune par son groupe de presse. Le jeune patron de France Économie Régions est pressé.
Loin de l’euphorie de la reprise de ce titre de presse né en 1985, le Toulousain voit d’abord la tâche à accomplir. « Mon premier sentiment ? Je me sens responsable face aux 50 salariés dont 31 journalistes et face aux lecteurs. Je veux conduire l’entreprise vers un nouveau départ. » Les journalistes ont accepté le plan de reprise de Jean-Christophe Tortora et de Cyril Zimmermann, patron du groupe d’édition Hi média.
« Je veux garder l’ADN du journal »
Son seul objectif, c’est la réussite. Ce projet lui « tient à coeur ». Si La Tribune devient un hebdomadaire à partir du 6 avril, son dernier numéro quotidien papier, « La Tribune vous salue bien », est sorti aujourd’hui dans les kiosques. Mais pour Jean-Christophe Tortora, « pas question de renoncer au quotidien. C’est juste que La Tribune devient un quotidien sur internet dès demain. »
Ce passionné de presse est porté depuis toujours par son esprit d’entreprise. Dès le collège, il a monté les journaux de tous les établissements scolaires qu’il a traversé. A la fin de ses études, à 22 ans, il fonde son premier journal économique. Un temps sur TLT, son groupe comprend aujourd’hui 5 titres de presse, dont Objectif News en Midi-Pyrénées.
Depuis toujours, il table sur l’économie locale pour renouveler la presse régionale. Alliant sites web et version papier, ses titres décomptent une édition cumulée de 69 000 exemplaires. « 70% du PIB de la France est produit en région. Il faut évoquer d’avantage l’économie réelle même si on va garder l’ADN de La Tribune. » Les aspects internationaux, financier et industriel vont rester. Mais La Tribune va bénéficier du réseau local de France Économie Régions pour développer les informations territoriales. En espérant que les partenaires et les lecteurs répondront favorablement à cette vision.
Pauline Amiel
