Visite guidée de l’Aérothèque de Toulouse, programmée aux Journées du Patrimoine

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Peu connue des toulousains, l’Aérothèque est pourtant la vitrine historique d’une des plus grandes réussites la Ville rose. Initié en 1988, ce conservatoire de l’industrie aéronautique de Toulouse expose près d’un siècle d’innovations et de prouesses technologiques. Du Dewoitine D1 jusqu’ à l’A380, venez découvrir les avions, les professions et les inventions qui ont construit l’identité de l’Aérospatiale toulousaine.

 

Décollez rue Montmorency et préparez-vous à planez. Des modèles phares aux simples prototypes, l’Aérothèque abrite 36 maquettes faites de résine, de bois ou de métal. Reproduites à la même échelle, elles sont accompagnées chacune de leur affichette explicative. Année d’inauguration, caractéristiques et dates-clés sont ainsi mises à la disposition des curieux. Ceux-ci peuvent découvrir les modèles originaux de l’aviation toulousaine. Et notamment, la « collection » Dewoitine, dont le grand raid D33, détenteur de sept records du monde. Pour le plaisir des yeux, admirez le trimoteur D31, l’ultra-rapide chasseur D520 ou bien l’Armagnac, premier engin pressurisé de France. « Un avion remarquable, pionnier de la traversée transatlantique » explique André Rocaché, président de l’association. Cet ancien spécialiste du bruit et de la résistance des structures défend la spécificité locale de l’exposition. « Conformément aux statuts que nous avons décidés, l’Aérothèque ne présente que des avions construits ou assemblés à Toulouse, et qui y ont effectué leur premier vol. Vous avez en quelque sorte devant vous l’arbre généalogique de notre aviation ».

 

Des avions et des hommes

Outre les maquettes, la visite propose de replonger dans ce qui est aussi une épopée humaine. Entre deux réacteurs, les passionnés reconnaîtront Marcel Doret, pilote égérie du génial Dewoitine, au buste finement sculpté. L’occasion aussi de redécouvrir des professions aujourd’hui disparues, chevilles ouvrières de l’industrie aéronautique de l’époque. Dans la « zone des anciens métiers », des sculptures mises en scènes et scrupuleusement outillées réaniment des postes oubliés. Par exemple, celui de traceur sur tôle, chargé de tracer les contours des éléments découpés ensuite dans les ateliers. Ou bien celui de tôlier chaudronnier, capable de plier avec grande précision l’arrondi des pièces dédiées aux mécanismes des avions. Pour les esprits novices, la galerie met à disposition trois écrans interactifs, lesquels répondent de façon pédagogique aux questions les plus élémentaires. Aérodynamique, décollage ou composition d’un cockpit n’auront plus de secrets pour vous. Les hommes, ce sont aussi ceux de l’association, qui ont su faire revivre la magie et l’histoire de l’Aérospatiale. Ces passionnés, retraités avisés de l’industrie, sauront vous y donner goût. Pourquoi pas lors des Journées du Patrimoine, les 15 et 16 septembre.

 

Christophe Guerra

 

Diaporama de l’aérothèque de Toulouse