Toulouse : Une exposition sur Anne Frank pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme

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Une exposition itinérante de la fondation Anne Frank est présentée à Toulouse jusqu’au 26 février prochain. Intitulée, « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui », elle « incite les visiteurs à réfléchir sur des concepts comme la tolérance, le respect mutuel, les droits de l’homme et la démocratie ».

 

« Le but de cette exposition est d’accueillir un maximum de jeunes toulousains pour un parcours de mémoire, d’histoire et d’éducation à la citoyenneté », débute Christine Loreau, représentante francophone de la Maison Anne Frank. Adolescente néerlandaise, de religion juive, Anne Frank laisse derrière elle son journal intime qui sera publié après sa mort et traduit en plus de 70 langues. Morte en camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale, cette exposition raconte son histoire et « mène une réflexion de 1945 à aujourd’hui sur le racisme et l’antisémitisme », détaille Jeanny Durel-Mongelard, présidente de la fondation pour la mémoire de la déportation.

Vue par « plus de 20 millions de visiteurs dans le monde entier », cette exposition itinérante, qui a posé ses bagages à la maison des associations de Toulouse jusqu’au 26 février prochain, connaît des débuts encourageants dans la ville rose. « Nous avons été très agréablement surpris, nous avons des visites de plusieurs classes qui sont intéressés par le sujet », dévoile Christine Loreau. En pleine affaire Dieudonné, « cette exposition aide vraiment à réfléchir. Il faut de l’intolérance contre l’intolérable », explique Jeanny Durel-Mongelard.

 

Un contexte national et local tendu

Créée par la Maison Anne Frank, « qui conçoit des projets éducatifs, expositions et outils pédagogiques pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de discrimination », cette exposition n’a jamais été autant d’actualité. « Nous voulons montrer aux visiteurs qu’il existe dans toute société des différences culturelles, ethniques, religieuses et politiques entre les êtres humains. Dans bien des pays, certains groupes d’individus se sentent supérieurs et refusent à d’autres le droit d’être traités à égalité. De telles idées peuvent conduire à la discrimination, l’exclusion, la persécution et même au meurtre »peut-on lire sur le site de l’exposition. Une phrase lourde de sens à Toulouse près de deux ans après l’assassinat de trois enfants et d’un père de famille à l’école juive Ozar Hatorah.

 

Andréa Correia et Guillaume Truilhé