Arrestation d’un potentiel djihadiste, drame familial et vol de tripes à la une du journal des faits divers de Toulouse

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Comme chaque semaine l’heure est au passage en revue des faits divers les plus marquants. Dans ce numéro, retrouvez, entre autres, un potentiel terroriste toulousain arrêté à Belfort, un drame familial qui dégénère, un vol de tripes au Marché Victor Hugo et surtout, notre passage en revue des faits les plus marquants de la semaine.

 

L’événement de la semaine: Un Toulousain de 47 ans a été interpellé par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) alors qu’il était en visite chez sa famille dans le territoire de Belfort. Ce converti à l’islam, qui vivait à Toulouse dans le quartier des Minimes, est soupçonné d’avoir voulu rejoindre la Syrie pour mener le jihad. Cette arrestation, réalisée par des policiers de la DCRI, intervient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet antiterroriste et qui vise le départ de France de musulmans volontaires pour rejoindre le « djihad » en Syrie. Cette arrestation fait écho à la vidéo diffusée la semaine dernière sur internet où deux frères, Jean-Daniel et Nicolas, venant de Toulouse, y vantaient leur engagement pour l’islamisme radical.

Le verdict de la semaine: Quatre hommes âgés de 19 ans à 40 ans étaient jugés vendredi dernier en comparution immédiate après les violents heurts qui ont opposé 2 jours auparavant les forces de l’ordre à une quarantaine de personnes sur la place Arnaud-Bernard autour d’une « mosquée clandestine ». Il leur était reproché outrages et violences à l’égard de quatre policiers qui faisaient une ronde autour de la mosquée. Après des délibérations mouvementées, le tribunal a finalement relaxé deux des prévenus. Les autres ont écopé de trois et quatre mois de prison avec sursis et un travail d’intérêt général.

L’insolite de la semaine: C’est une histoire rocambolesque qui met en scène les tripiers toulousains du marché Victor-Hugo. Pendant plusieurs mois, Nathalie Labat, une commerçante du marché Victor-Hugo, remarque que des produits disparaissent de ses réfrigérateurs. C’est son voisin de loge qui est soupçonné de s’être, pendant plusieurs mois, servi dans ce frigo. Interpellé hier matin, le suspect, un commerçant de 53 ans, a été conduit par les policiers au commissariat central, boulevard de l’Embouchure, où il a été entendu par les enquêteurs.

 

Faits et méfaits

Vendredi: C’est une tentative d’approche osée qu’à vécu un toulousain, harcelé par un homme qui avait trouvé son numéro sur internet. Un anonyme lui a téléphoné de manière répétée pour le féliciter de la taille de ses attributs. Mais si le compliment aurait, selon lui, dû flatter son interlocuteur… celui-ci ne l’a pas vécu de la même façon. Le comble est atteint lorsqu’ils tombent l’un sur l’autre à la piscine, l’homme passe alors son téléphone portable sous la porte de la cabine de celui qu’il admire pour le filmer en train de se déshabiller… L’accusé explique qu’au moment des faits il venait d’arrêter un traitement contre son addiction à la pornographie. Aujourd’hui il admet avoir honte des faits qui lui sont reprochés et affirme s’être repenti de cette addiction.

Samedi: Drôle d’histoire pour un jeune Toulousain de 26 ans, sans casier judiciaire avant les faits et titulaire d’un CDI, mais qui vient de succomber aux sirènes de la drogue et de l’argent facile. Pendant plus d’un an et demi, son domicile était le haut-lieu d’un trafic d’herbe de cannabis. À l’origine, l’enquête menée par les policiers ne portait pas sur lui mais sur un trafiquant de la gare Matabiau qui n’a pas hésité à donner le nom du prévenu lors de son interpellation. Lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé 290 grammes d’herbe de cannabis dans une boîte, 10 grammes dans de l’aluminium mais aussi 2 000 € d’argent liquide et une balance de précision. Il a été condamné à 1 de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve et il s’est vu infligé une amende de 3 000 €.

Dimanche: Un homme a été tué par balles après une dispute familiale dans le quartier de Guilhemery, à Toulouse. Trois autres personnes ont également été blessées. L’auteur des coups de feu auraient d’abord tiré sur sa belle-soeur, la blessant grièvement. Le frère aurait riposté en assénant un coup de tournevis à la gorge du tireur. Simultanément, ce dernier l’atteint de deux balles dans la tempe. Le tireur, blessé à l’arme blanche au cou et au thorax, est dans un état grave. La femme de l’homme décédé et leur fille âgée de 14 ans sont toutes deux blessées. L’homme de 61 ans a été mis en examen pour « assassinat et tentatives d’assassinat ».

Lundi: Merouan, 31 ans, a été attrapé lundi en flagrant délit de cambriolage. Ce Toulousain, qui cumule déjà plus de 20 condamnations à son actif, a été surpris par la patrouille de police dans un appartement rue Jules-Verne, avant de fuir par les toits avec un policier aux trousses. Si le policier est passé à travers une véranda avec dix points de suture et des jours d’arrêt de travail à la clé, le suspect s’en est sorti indemne. Arrêté puis placé en détention, Merouan Benferaoun est reparti vers la maison d’arrêt où il a été condamné à 12 mois pour le cambriolage de lundi plus la révocation de six mois réclamé par l’application des peines.

Mardi: Dans la nuit de lundi, le quartier sensible d’Empalot à Toulouse fut le théâtre d’une violente collision entre deux jeunes, âgés de 20 ans et 25 ans,  chevauchant un scooter à gros cylindre, sans casque, et une voiture. De nombreux jeunes d’Empalot, où habitent les deux victimes, sont arrivés rapidement sur les lieux, ils ont molesté et frappé l’automobiliste le rendant responsable de l’accident. Les 2 victimes ont été grièvement blessées et leur pronostic vital est engagé. Les secours les ont transportés inconscients aux urgences des hôpitaux de Rangueil et Purpan. L’automobiliste, âgé de 28 ans, a aussi été placé en observation à l’hôpital, après les nombreux coups reçus peu après l’accident.

Mercredi: Wissame, éducateur toulousain, comparait la mine défaite devant les juges de la Ve chambre du tribunal correctionnel de Toulouse. En mars 2012, quelques jours après les assassinats des enfants juifs et du professeur d’Ozar Hatorah, par Mohamed Merah à Toulouse, ce jeune homme avait posté sur le réseau social Facebook des propos antisémites fustigeant « les Juifs » et proclamant « son respect pour Merah ». Wissame a écopé de 12 mois de prison avec sursis et les associations ont obtenu l’euro symbolique pour ces dires.

 

Article d’Alexandre Blenzar

 

Sources: La Dépêche du Midi, Direct Matin, métro, 20 minutes