Lundi soir, des militantEs d’Act Up Sud Ouest, d’Alternative Libertaire, d’OCML-Voie Prolétarienne, de l’Union Antifasciste Toulousaine et des Panthères Enragées ont jeté du faux sang et crié des slogans devant l’Eglise de Saint Pierre des Chartreux où se déroulait la pastorale étudiante de Toulouse. Un acte militant qui voulait dénoncer le soutien de la pastorale à la manif pour tous ainsi que l’intitulé du débat à l’ordre du jour.
C’est à l’occasion d’un débat sur l’éthique et la protection de la vie lors du festival « Open Church » que des militants de 5 associations se sont données rendez-vous devant l’Eglise de Saint Pierre des Chartreux pour dénoncer ensemble « l’homophobie, la biphobie, la lesbophobie et la transphobie que véhicule et encourage le collectif de la Manif Pour Tous, avec la complicité et l’appui stratégique de la pastorale étudiante » peut on lire dans le communiqué commun des associations. « Nous avons lancé du faux sang pour dénoncer les agressions qu’il y a pu y avoir lors des manifestations sur le mariage pour tous et plus globalement l’homophobie dans le monde entier » explique Guy, militant Act up. Dénonçant la présence d’Alliance Vita et Sos tout petits (associations pro-vie), les manifestants sont restés devant le bâtiment pour « ne pas provoquer d’accrochages ». « Nous ne sommes pas là pour remettre de l’huile sur le feu » se défend Guy, « nous voulons simplement montrer que nous ne baisserons pas la garde ». Une mise en garde à l’orée de la campagne des municipales qui pourrait « relancer le sujet ».
La poésie de tweeter
« Les racailles d’Act-Up ont hier soir souillé avec du faux sang les abords de la paroisse étudiante de #Toulouse ! » c’est avec ce tweet que Guillaume Brouquière, responsable des Jeunes UMP de Haute-Garonne a répondu mardi à ‘action d’Act Up. Un message reçu comme une nouvelle agression verbale qui a provoqué des réactions vives sur le réseau social. « Ce quelqu’un qui a failli être sur la liste de Jean Luc Moudenc pour les élections municipales » souligne Guy qui voit se thème rejaillir dans la campagne.
Guillaume Truilhé
