Université Toulouse le Mirail : les nouveaux étudiants parrainés par les anciens

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Pour nombre d’étudiants, passer du lycée à l’université ne coule pas de source. Amphithéâtres bondés, allées interminables, autonomie totale….la faculté est un nouvel univers qui peut déboussoler. C’est pourquoi, pour la deuxième année consécutive, l’établissement du Mirail met en place un système de parrainage entre étudiants. La possibilité pour ceux qui le souhaitent de prendre quelques repères.

 

« L’accueil des étudiants de première année est devenu l’une de nos priorités » assure Christian Mange, vice-président délégué à la vie étudiante. Car à quelques choses près, la majorité des universitaires pourraient décrire leurs premiers jours avec le même sourire aux lèvres. Comme beaucoup, ils n’avaient pour seul soutien qu’un pauvre plan entre les mains. Comme beaucoup d’autres, ils se sont demandés s’ils avaient atterri dans une fac ou dans un labyrinthe. Cette époque de grande souffrance est aujourd’hui révolue. Formés par des responsables administratifs, des élèves de 2ème et 3ème année mettent désormais les bacheliers au parfum. A travers une visite guidée, ces derniers localisent leurs salles de cours, découvrent la bibliothèque et balisent ainsi un peu mieux le terrain. A l’issue du parcours, un repas offert est aussi l’occasion de comprendre le fonctionnement du restaurant universitaire. Et surtout de le repérer, ce qui n’est franchement pas de la tarte. Baptisé « Accueil-parrainage 2012 », ce programme gratuit est accessible jusqu’au 14 septembre. Pour y souscrire, rendez-vous dans la salle informatique à proximité de l’amphi 1. Parrains et marraines vous y attendent, formulaire à l’appui.

 

30 millions de futurs amis

Outre la méconnaissance des lieux, un sentiment d’isolement peut rendre morose une première rentrée à la fac. Paradoxal, compte-tenu du nombre d’étudiants qui y fourmillent. Mais logique, quand les visages sont inconnus. L’an dernier, l’université du Mirail comptait plus de 22 000 cerveaux répartis dans une vingtaine de bâtiments. Par rapport au lycée, le contraste est saisissant. Le parrainage des nouveaux, réalisé par des étudiants de la même filière, est un bon moyen de se faire quelques contacts. « Je viens inscrire ma fille au parrainage. Elle est assez stressée parce qu’elle vient du Pas-de-Calais et ne connait personne à Toulouse. Cela sera l’occasion pour elle de rencontrer des gens » confie Germaine, la mère de Manuelle, qui débute un cycle en langues étrangères appliquées. Clément, 19 ans, s’oriente lui vers une première année de psychologie. « Ce programme sera le moyen pour moi de découvrir la fac. Je viens de Paul Sabatier où j’ai fait une année de médecine, donc je sais ce qu’est un amphithéâtre. On parle avec le voisin de gauche, le voisin de droite, pas plus. Je me suis inscris au parrainage principalement pour connaître d’autres personnes ». Dans un peu plus d’un mois, ces étudiants prévoyants devraient intégrer le monde universitaire déjà équipés de quelques jalons. Et la tremblote en moins.

 

Christophe Guerra