L’État renonce à privatiser l’aéroport de Toulouse-Blagnac

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L’État renonce à privatiser l’aéroport de Toulouse-Blagnac
Photo : Toulouse Infos

Certainement Influencé par l’adversité des élus locaux, le gouvernement a fait machine arrière dans le processus de privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. L’État a informé l’actionnaire chinois Casil de son intention de conserver ses parts dans l’aéroport.

 

 

 

 

 

La cohabitation houleuse entres les élus locaux et l’actionnaire chinois notamment sur les dividendes reversés à Casil ont fait monter les tensions. Les collectivités locales (Région, département et ville de Toulouse), qui détiennent les 40% restant dans l’aéroport, sont contre cette privatisation. Elles l’ont fait savoir à nouveau il y a quelques semaines au gouvernement en lui adressant une lettre commune.

 

Pourtant d’autres actionnaires privés pourraient racheter les parts de l’actionnaire chinois plus tard. Vinci et Eiffage auraient approché le groupe chinois Casil dans ce sens.

 

En 2015, l’Etat avait vendu 49,9% des parts à Casil pressentie pour acquérir cette année les parts restantes, soit 10,01%. Une opération qui aurait donné le contrôle de l’aéroport au consortium chinois.

 

« L’annonce par le Gouvernement, si elle est confirmée, de ne pas vendre les 10,01 % du capital qu’il détient encore dans la Société Aéroport Toulouse Blagnac à l’actionnaire privé majoritaire, CASIL Europe, est très satisfaisante. Notre mobilisation, avec les autres actionnaires locaux, pour appeler l’Etat à ne pas céder ses parts a été entendue et nous nous en réjouissons.Nous réaffirmons l’impérieuse nécessité de conserver un actionnariat public de long terme majoritaire au sein de la SATB, afin de garder la maitrise d’un équipement stratégique pour l’attractivité et le développement du territoire et d’assurer la qualité de vie des riverains », a déclaré Georges Méric, président du département

 

« Si elle se confirme, la décision de l’État de renoncer à vendre ses parts dans l’actionnariat de l’aéroport de Toulouse Blagnac (ATB) est une bonne nouvelle, qui va dans le sens de l’intérêt général et préserve les intérêts de notre territoire. Elle répond positivement aux demandes fortes que nous avons exprimées avec constance ces derniers mois au nom de Toulouse Métropole, aux côtés de la Région, du Département et de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Chaque fois que les actionnaires locaux pourront parler d’une seule voix au Gouvernement ce sera un atout pour être entendus », déclare Jean –Luc Moudenc, Maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole.

 

 

 

 

 

 

Pierre-Jean Gonzalez