Un mois et demi après l’officialisation de son entrée en campagne, le maire sortant, Pierre Cohen a présenté ce mercredi les 67 colistiers qui vont l’accompagner dans sa bataille pour le Capitole. Le candidat socialiste a également profité de l’occasion pour annoncer un meeting en présence de Bertrand Delanoë le 6 février.
On prend les mêmes et on recommence ? C’est en substance ce que l’on observe de la liste que le candidat socialiste Pierre Cohen a présenté hier matin. En effet, même si vingt nouveaux colistiers ont pris place en position éligible (+ d’1/3), seulement trois d’entre eux figurent dans les vingt premières places. « Pendant le mandat, nous avons montré nos compétences, et je ne vois pas pourquoi je me priverai de celles-ci », assume et revendique le maire sortant. Gisèle Verniol, Isabelle Hardy, François Briançon, Claude Touchefeu ou encore Joël Carreiras apparaissent donc dans les premières places de la liste en compagnie des Communistes Pierre Lacaze et Martine Croquette. « Je l’ai voulue représentative de tous quartiers et de la diversité de la ville », explique le candidat socialiste qui a fait la part belle à ses alliés. Ainsi, le Parti Communiste (10 postes), le PRG (4), le MRC (2) et le Parti Occitan (1) accompagnent des socialistes (28) et des membres de la société civile (7) en position éligible. « Le fait que les Verts aient refusé de faire liste commune a libéré des places », avoue Pierre Cohen qui garde en travers de la gorge l’envie de liberté de ses anciens colistiers. « Notre objectif est de nous battre pour mettre en place une dynamique de premier tour qui nous permettrait de nous passer de qui que ce soit au second », déclare le maire sortant. Une promesse que pourrait bien tenir Pierre Cohen qui avait refusé en 2008 la fusion avec la liste de François Simon (Socialiste en 2008, devenu Ecologiste depuis) qui avait pourtant dépassé les 5%. Une situation qui pourrait bien se répéter si les Verts ne parviennent à peser suffisamment sur le premier tour.
Les nouveaux qui comptent
En ne reconduisant pas des personnalités comme Daniel Benyahia ou Jean-Pierre Havrin, Pierre Cohen a avoué rechercher « des compétences nouvelles afin de remplir les objectifs du programme ». Ainsi, les anciens Verts, Philippe Goirand et Nicole Dedebat jouent la caution écolo, Françoise Palmerio-Vielmas, présidente du festival Cinespana, doit séduire la communauté espagnole et Nathalie Mader, femme du célèbre chanteur, sera la touche people. Autre belle prise pour le candidat socialiste, Marc Sztulman. Cet ancien président de l’Union des étudiants juifs de France de Toulouse est le symbole de l’entente entre Pierre Cohen et la communauté juive, durement touchée à Toulouse il y a deux ans. Enfin, Michel Rinaldi, responsable départemental de la FCPE a lui été recruté en tant que membre du bureau de la commission de quartier Lardennes-Pradettes-Basso-Cambo. Un soutien symbolique pour Pierre Cohen qui connaît des différends avec de nombreux habitants du quartier, défavorables au BHNS et massivement récupérés par Jean-Luc Moudenc.
Début du match Cohen-Moudenc
Coutumier des petites piques depuis quelques semaines, Pierre Cohen ne s’est pas fait prier pour attaquer son adversaire UMP. Concernant le premier tour, le maire sortant note que « la candidate centriste se présentant contre lui et moi, le score de Jean-Luc Moudenc au premier tour devrait être sensiblement le même que celui du second tour ». Une analyse « confirmée par les derniers sondages », termine Pierre Cohen qui a également pris quelques minutes pour répondre aux accusations de « dogmatisme », proférées par Jean-Luc Moudenc. « Ce qu’il appelle dogmatisme signifie en réalité avoir des convictions. Lui se positionne en fonction des opportunités. C’est d’ailleurs parce qu’il s’est fâché avec beaucoup de monde dans son camp qu’il a fait une liste renouvelée… », termine le maire sortant.
Guillaume Truilhé
Les 68 noms de la liste de Pierre Cohen
