Toulouse : Jean-Luc Moudenc lance sa campagne et insiste sur l’importance du premier tour

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Premier à dévoiler sa liste, premier à inaugurer son local de campagne, Jean-Luc Moudenc est également le premier candidat à tenir une réunion publique à 65 jours du premier tour des élections municipales. Soutenu par le sénateur Alain Chatillon et devant 1600 militants, « le candidat du rassemblement » a tenté de faire oublier les résultats des derniers sondages avant de présenter son projet et son équipe.

 

Il est 19h30 ce jeudi soir, la salle Mermoz se remplit au rythme des airs de féria joués par une fanfare locale. Au premier rang, le président du Nouveau Centre, qui a annoncé son ralliement la veille, est entouré d’élus locaux alors que sur scène commencent à entrer un par un les 68 colistiers. Très applaudis par une salle quasiment comble, ces derniers prennent place sur scène sous le regard de leur leader, resté dans sa loge qui surplombe la salle. C’est d’ailleurs de cette place qu’il observe le Sénateur Alain Chatillon se placer derrière le pupitre. Très applaudi, le maire de Revel a rappelé la « main mise de la gauche sur les organes départementaux » avant de vanter la capacité de Jean-Luc Moudenc « à s’engager, à mener une équipe et à rassembler ». Un discours d’une grosse dizaine de minutes dans lequel le Sénateur a rappelé qu’ « une campagne ne se gagne par sur les estrades mais sur le terrain ». Une manière de demander aux 1600 militants présents « de se mobiliser quartier par quartier et habitation par habitation ».

Passé la première partie, la rock-star Jean-Luc Moudenc pouvait fendre la foule pour rejoindre la scène. Une déambulation maîtrisée par les « jeunes avec Moudenc » qui se sont muni de minis drapeaux français pour faire une haie d’honneur à leur leader. « C’est la première fois qu’un meeting est organisé aussi tôt dans une campagne », débute l’ancien maire de Toulouse qui n’attend pas plus longtemps pour aborder les résultats (défavorables) du dernier sondage. « Nous faisons un bon début de campagne et je dois vous dire que je préfère des sondages pas tops et avoir un bon contact avec les Toulousains. Et puis, ce ne sont pas des instituts parisiens qui vont élire le maire de Toulouse, qui vont désigner le Conseil Municipal et qui vont vous voler l’élection », lance le candidat qui rappelle qu’il était donné perdant aux dernières législatives avant de s’imposer avec 350 voix d’avance.

 

Baudis : l’homme qui murmurait à l’oreille de Moudenc

Après avoir rappelé ses victoires passées, l’ancien maire de Toulouse est également revenu sur sa défaite de 2008. « J’ai mis un genou à terre, mais pas deux », explique le candidat qui a décidé de repartir au combat sur les conseils de Dominique Baudis. « Le soir de la défaite, il m’a demandé de ne pas abandonner et de prendre en main l’avenir de notre famille politique à Toulouse ». Adoubé par le grand chef, Jean-Luc Moudenc s’est donc engagé à 100% dans son rôle de chef de l’opposition. « Je n’ai rien laissé passer, je me suis insurgé, j’ai proposé, mais je me suis toujours heurté au scepticisme et à l’indifférence de l’équipe municipale ».

 

Pierre Cohen fuit le débat

Dans l’opposition pendant 6 ans, le « candidat de la droite et du centre » a rongé son frein en attendant de pouvoir débattre avec son adversaire socialiste. Mais « Pierre Cohen fuit les débats », dénonce Jean-Luc Moudenc qui rappelle les refus du maire de l’affronter sur France 3, sur France Inter et face aux étudiants de l’IEP. « Je ne laisserais pas Pierre Cohen priver les Toulousains du débat municipal qu »ils méritent », s’engage le candidat qui accuse son adversaire d’avoir provoqué la rébellion de nombreux quartiers toulousains en imposant son point de vue.

 

Un premier tour décisif

Après avoir présenté les grandes lignes de son programme que nous vous avons énuméré depuis des semaines sur notre site (sécurité, logement, mise en place de maire de quartier, emploi, circulation et transports), le candidat a fortement insisté sur l’importance du premier tour de l’élection. « La victoire se décidera le 23 mars. Plus nous serons forts le 23, plus la victoire sera à notre portée le 30 mars », souligne l’ancien maire de Toulouse qui termine son discours en demandant aux 1600 personnes présentes « d’occuper le terrain, de parler aux Toulousains, de briser la loi du système, de ne pas s’éparpiller sur des listes secondaires et de ne pas s’égarer dans un vote contestataire ». Christine de Veyrac et le FN sont prévenus, Jean-Luc Moudenc compte bien convaincre leurs électeurs de se tourner vers lui.

Guillaume Truilhé