A Toulouse, les antifa manifestent contre « l’intégrisme catholique » de Civitas

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Soirée mouvementée à Compans Cafarelli suite à une conférence sur la théorie du genre organisée par le mouvement Civitas. En marge de celle-ci, plusieurs associations Gays et lesbiennes ont manifesté contre cette réunion qu’ils jugent « xénophobe et sexiste ».

 

C’est l’antenne toulousaine d’Act Up qui a appelé au rassemblement ce mercredi 15 janvier contre la conférence du « groupuscule catholique traditionaliste d’extrême droite Civitas ». « On a voulu réunir l’ensemble des forces progressistes de gauche et d’extrême gauche de Toulouse », déclare un de ses militants. C’est équipé de banderoles au slogan « Civitas dégage » et criant « pas de fascistes dans nos quartiers », que les manifestants ont descendu le boulevard Armand Duportal pour se rendre au plus près de la salle Barcelone où se tenait « la conférence de la haine, de la bêtise et de l’intégrisme catholique ».

« Civitas est profondément homophobe et ils sont contre toute vision progressiste de la société, et nous, on ne peut pas tolérer ça », explique Stéphane Moret, vice­président de l’association Arc-en-Ciel. Les accusants d’avoir « largement participé à l’augmentation des agressions physiques et verbales envers les LGBT, à la libération de la parole homophobe sexiste et xénophobe », les manifestants dénoncent « la tenue de ce meeting dans une salle municipale ». Tenus à distance de l’entrée de la salle par un barrage de CRS, les militants d’Act Up, d’Arc-En-Ciel, du Planning Familial ou de la CNT se sont dispersés peu après le début de la conférence

 

« Une réalité naturelle physique, biologique »

« Cette manifestation démontre une vision assez totalitariste de leurs parts », réplique Alain Escada, principal conférencier de Civitas. « C’est assez significatif comme attitude pour des  gens qui pretentent être si souvent marginalisé », ajoute­t­il avant de dénoncer la théorie du genre. « C’est une espèce d’absurdité qui laisse penser que l’anatomie ne compte pas mais que ce serait le psychisme qui prime sur la sexualité ». La qualifiant même d’aberration, ce dernier milite pour « une réalité naturelle, physique et biologique ».

Opposé aux nouvelles réformes des ministres Peillon (éducation) et Najat Vallaud­ Belkacem (droit des femmes), Alain Escada veut « sensibiliser les parents afin qu’ils surveillent attentivement les principes éducatifs transmis à l’école ».

 

Article de Téo Henriet