Des ours et des hommes

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Aujourd’hui, quelques ours bruns survivent en Ariège, chassés par certains et protégés par d’autres. Une difficile cohabitation entre l’homme et l’animal, pas si loin des villes.

On compte environ 250.000 ours bruns dans l’hémisphère Nord de la planète, et quelques 20 ours bruns dans les Pyrénées. Un recul de l’espèce dû à l’avancée de l’homme et des aires urbaines. Les experts internationaux définissent le nombre minimum de 50 ours pour que l’espèce soit viable.

Pour assurer la biodiversité pyrénéenne vieille de plusieurs milliers d’années, des hommes s’activent pour réintroduire des spécimens d’ours chaque année. Aujourd’hui, cet animal majoritairement omnivore n’est responsable que d’1% des morts d’animaux domestiques en France. La restauration de l’espèce ne relève pas d’une nécessité car cet animal n’est ni utile, ni nuisible. L’ambition, comme celle de l’association « Pays de l’Ours-Adet », est purement éthique et morale.

Valoriser la présence de l’ours dans les Pyrénées, voilà le leit’s motiv auquel adhèrent 120 acteurs économiques locaux favorables au projet. Avec l’accord de l’Etat, 8 ours slovènes ont été réintroduits en 10 ans.

Les éleveurs sont bien plus opposés à ce type de cohabitation que les chasseurs. Rappelons que l’ours est une espèce protégée par la loi, notamment au niveau international.

Pourtant, au printemps dernier, la rumeur de deux ours tués en Haute-Ariège a mené les associations à inviter le préfet d’Ariège à saisir le procureur. Une histoire digne d’une enquête du célèbre « Poulpe » (Le Pis Rennais, Pascal Dessaint).


invité du jour François Arcangeli par ToulouseInfos

Anaïs Wahl