Les toulousains dans l’oeil des caméras

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Les caméras de vidéosurveillance prolifèrent sur le territoire français. Photo / CTIDans les grandes villes, les caméras de vidéosurveillance observent le public 24h/24. L’Etat en prévoit plus pour 2010, et pourtant, la ville rose ne voit pas toujours cela d’un bon œil.

 

Les caméras de vidéosurveillance prolifèrent sur le territoire français.

Ce type d’installation, fixe ou mobile, observe les faits et gestes de tous dans les lieux public. Une démarche encouragé par l’Etat en tant que renforcement de la sécurité, avec un versement de 800.000 Euros pour les communes intéressées en 2009. Selon la Dépêche du Midi, on compte 17 caméras pour Toulouse, et 5 pour Tournefeuille, un chiffre que la préfecture de Haute-Garonne compte bien gonfler.

En 2010, Blagnac, Fonsorbes et Castelginest se verront doter de 42 nouveaux dispositifs. Ces mesures relancent le débat politique : c’est une atteinte au droit à l’anonymat pour la municipalité socialiste de Toulouse, ou au contraire plus de sécurité pour la commune UMP de Castelginest. En 2009, moins d’une dizaine d’affaires ont été résolues grâce au traitement des images, qui sont détruites automatiquement au bout de dix jours. L’éventuel rôle dissuasif qu’elles peuvent jouer sera peut-être assorti d’une plus grande efficacité car les images seront à l’avenir traitées directement par la police nationale, et non plus par les quelques policiers municipaux qui s’occupaient en même temps des appels automatiques (depuis les bornes d’appel).

Les parents d’élèves qui ne souhaitent pas que leur enfant soit surveillé de trop près, peuvent quant à eux se poser  le même type de question : c’est le cas du collectif Base Eleves, d’ordre national qui porte plainte contre le fichier du même nom. Ce système mis en place par le Ministère de l’Education Nationale permet l’enregistrement des données personnelles nominatives des enfants et leur immatriculation, sans l’autorisation des parents. Un rassemblement est prévu demain après-midi devant le tribunal de Grande Instance de Toulouse, pour protester contre ce service qui vise à améliorer la gestion des écoles, mais qui selon eux est contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

Dès demain, la ville rose participe à la Semaine des Droits de l’Homme à l’occasion du 61ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Les caméras observeront l’évènement.

Anaïs Wahl.