Une charte de téléphonie mobile pour la ville rose

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Image d’Illustration. Photo / CTIDemain, les associations et les opérateurs de téléphonie mobile tenteront de trouver un terrain d’entente. Les niveaux d’émission des antennes-relais seront discutés.

 

Toulouse n’a pas été sélectionnée pour faire partie des villes-pilotes qui testeront la baisse des ondes d’émission des antennes-relais, un processus financé par le gouvernement. Pourtant, depuis presque un an, le député-maire Pierre Cohen s’attaque déjà au problème et tente de répondre aux attentes de l’association « Antenne 31».

Le cabinet du maire apporte quelques précisions.

Quelles sont les actions engagées pour résoudre la question des antennes-relais?

Différentes propositions vont être discutées lors de cette réunion qui met autour de la table les riverains, notamment regroupés dans des collectifs de quartier comme Antenne 31. Ils seront mis autour de la table avec les 3 opérateurs du marché : SFR, Orange et Bouygues, afin de rompre le silence et les tensions. Lors des 2 précédentes réunions, le maire a tenu à voir les associations, seules, d’un côté, puis les opérateurs. La charte de téléphonie mobile qui n’est pas encore signée sera une déclinaison à la toulousaine, d’un « guide de bonne conduite » en téléphonie mobile, selon l’Association des Maires de France.

Quels sont les objectifs de cette réunion sur la téléphonie mobile?

Le point positif d’abord, c’est que les opérateurs de téléphonie mobile sont prêts à payer 30 mesures test du niveau d’émission des antennes-relais, à l’aveugle : une garantie pour les associations que les opérateurs ne baissent pas le niveau des ondes le jour J.

L’objectif principal est de pouvoir classer ces 30 « points noirs », et d’étudier de près ces endroits où le niveau d’émission semble très élevé. Il faut savoir qu’il existe un gros écart entre le seuil d’émission de ces antennes selon les opérateurs, à 6 volts/mètre, et les associations, 0,6volts/m.

Il faudra obtenir de faire baisser les seuils d’exposition, puis s’entendre sur un calendrier concret de mesures qui visent à réduire de manière sensible les expositions.

Désormais, comme cela a été le cas récemment dans le quartier de Saint-Cyprien, à chaque projet d’installation d’une nouvelle antenne-relais, une procédure de concertation des habitants est mise en place. C’est une preuve que la question évolue dans le bon sens, car 2 ou 3 ans auparavant, les opérateurs de téléphonie mobile ne faisaient pas d’effort de ce genre et posaient des antennes presque par surprise. Aujourd’hui, avec le 3G qui arrive partout, un très bon réseau partout devient nécessaire, notamment sur le territoire urbain.

Les risques réels ne sont pas encore bien définis. On sait simplement qu’à niveau élevé, ces ondes peuvent être dangereuses pour la santé. Plus le signal de réception du téléphone est faible et plus les ondes sont élevées, car le téléphone fonctionne alors lui-même comme un émetteur devenu potentiellement dangereux.

La surveillance du niveau d’émission devrait amener plus de confiance. La volonté politique de la municipalité est de faire que dans un cas comme celui-là, les gens se parlent pour résoudre les problèmes. La charte de téléphonie mobile devrait être signée en Janvier prochain.

Propos recueillis par Anaïs Wahl